Les travaux de reconstruction de la mosquée Hamani, située à la nouvelle ville Ali Mendjeli, et qui n'a cessé de défrayer la chronique locale depuis son inauguration en 2005, puis sa démolition décidée juste après pour les nombreux défauts techniques constatés, vont incessamment reprendre sur les ruines de cet ancien lieu de culte. Selon le président du comité de la mosquée en question, Farid Bouarroudj, «le marché de la reconstruction de la mosquée Hamani vient d'être attribué pour un montant de 30 milliards 500 millions de centimes à une entreprise de réalisation. Le premier coup de pioche du chantier est prévu dans une dizaine de jours au maximum». Et d'indiquer que «selon le cahier des charges, la durée des travaux est fixée à 30 mois». Il y a lieu de rappeler que l'édification de cette mosquée avait fait parler d'elle, d'abord en tant que premier lieu de prière ouvert à la population dans la nouvelle ville Ali Mendjeli, en 2005, et ensuite à cause de la décision de sa démolition, quelque temps après, obligeant des centaines de fidèles à faire des kilomètres pour se rendre à d'autres mosquées. En effet, il a été constaté à l'époque des défauts aussi bien dans sa conception que dans sa réalisation, et qu'il y avait risque réel d'effondrement. En 2006, une étude d'expertise demandée au Contrôle technique de construction (CTC) a révélé que «le dosage du béton des colonnes comme des piliers de la mosquée est inférieur aux normes en vigueur». Devant ce verdict sans appel, la direction des affaires religieuses de la wilaya de Constantine, en accord avec le comité de la mosquée, s'est résolue à opter pour sa démolition, et ce dans l'intérêt des fidèles. Décision qui n'avait pas manqué d'entraîner, à l'époque, bien des palabres et des polémiques au sein de la population. Mais au final, ce sont les raisons de sécurité qui ont prévalu et amené tout le monde à se résoudre pour la démolition.