Ainsi donc, le feuilleton de Rabah Saâdane tire à sa fin après l'injonction des pouvoirs publics. L'entraîneur sortant de l'équipe nationale a donné son accord de principe au président de la FAF pour continuer sa mission. En fait, Saâdane aura répondu par la positive aux plus hautes autorités de l'Etat qui ont souhaité voir un technicien algérien à la tête de cette équipe nationale algérienne, laquelle a redonné espoir aux Algériens depuis l'épopée d'Oum Derman. En donnant son accord de principe, Saâdane confirme les assurances qu'il a reçues mais aussi les garanties des plus hautes autorités de ce pays. Son accord signifie que la balle est dans le camp de la FAF, laquelle devrait aller dans le sens des directives des pouvoirs publics. L'entraîneur national et le président de la FAF devrait se rencontrer vers la fin de cette semaine pour finaliser le nouveau contrat liant les deux parties. Autrement dit, Saâdane devrait garder son staff technique, lui qui avait exigé cette condition lorsqu'il a déclaré qu'il s'était donné le temps de "réfléchir et de consulter sa famille". Saâdane semble ainsi obtenir satisfaction quant à ses conditions, à savoir maintenir son staff technique et de ne plus subir de pression à la FAF où son premier responsable demeurera le président de la Fédération. Ce dernier a répondu par la positive après avoir maintenu Zahir Zefzaf comme responsable de l'équipe nationale, sachant que Zefzaf n'est membre du bureau fédéral. En même temps, le membre du BF qui faisait partie du staff a été invité à se retirer des affaires de l'équipe nationale et de ne plus "embêter" Saâdane, commente-t-on à la Fédération. Saâdane aura désormais les coudées franches mais, en revanche, la FAF exigera des résultats, à savoir atteindre la fin de la CAN-2012 et, par conséquent, remporter le trophée. Brouillard MJS-FAF s'épaissit La réponse de Saâdane est intervenue en même temps que la déclaration du ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, qui a qualifié le parcours de l'équipe au Mondial de "concluant et positif", réaffirmant "le soutien continu des Pouvoirs publics à cette équipe, capable de réaliser des résultats honorables à l'avenir". "Notre équipe est sur la bonne voie pour détenir une place sur la scène internationale et il incombe à tous - chacun dans son domaine - de se mobiliser pour contribuer à réaliser un retour en force et prometteur dans un avenir proche", a encore soutenu Djiar. Pour rappel, au lendemain des intentions affichées par la FAF de recourir à un entraîneur étranger, le MJS avait répliqué en signifiant à la Fédération de désigner un entraîneur algérien au cas où Saâdane serait limogé ou se retirerait. Le MJS, qui représente les plus hautes autorités de l'Etat, a proposé Rabah Madjer en remplacement de Saâdane, ce qui a amené la FAF à demander dans la précipitation à Saâdane de rester. Il faut relever que les contacts avec des techniciens étrangers ont été entamés par la FAF depuis plusieurs mois. Il s'agit notamment d'un technicien serbe qui était en Angola (CAN-2010) pour superviser l'équipe nationale. Cela explique les révélations de Saâdane qui a indiqué qu'il avait failli démissionner de son poste à plusieurs reprises. Le brouillard entre le MJS et la FAF se confirme dans la mesure où le site Internet de la Fédération ne fait aucune référence à l'accord de principe de Saâdane. Pourtant, la décision de Saâdane de continuer à entraîner l'équipe a été confirmée par la très officielle agence APS. Mieux encore, la FAF qui est abonnée à l'APS, reprend systématiquement les dépêches de cette dernière sur son site Internet. Or, le site de la FAF est resté muet et n'a repris ni la déclaration de Hachemi Djiar et encore moins l'information de Saâdane. Des signes qui laissent supposer que la mission de Saâdane s'annonce des plus ardues dans la mesure où le partenariat MJS-FAF semble tourner à la rivalité. L'intérêt de l'équipe nationale doit être préservé.