Après Oran, le Front National Algérien (FNA) a tenu hier à Constantine une conférence nationale de ses cadres et militants, sous la présidence de M. Moussa Touati, président du parti. En présence des membres du bureau politique national, des députés du groupe parlementaire du FNA et de quelque 400 militants et cadres réunis en conclave au centre culturel Benbadis, le président du FNA a lancé un appel «pour la dissolution des assemblées élues» et propose que «les prochaines élections de l'APC, l'APW et l'APN se déroulent simultanément le même jour». Cette proposition a été faite dans une déclaration politique, dans laquelle le FNA demande à la société civile et aux partis politiques d'adhérer à cette démarche. Dans une autre déclaration qu'il a remise à la presse, le président du FNA a déclaré que l'objectif de cette conférence nationale «est clair et précis et porte sur un seul sujet : la situation qui prévaut au Parlement» et qu'il n'a pas manqué de dénoncer en arguant que les statuts et règlement intérieur stipulent que la distribution des postes de responsabilité à la première chambre se fait en fonction du nombre de députés de chaque bloc et que la carte de la représentation partisane avait changé depuis plus d'une année en faveur du FNA, mais la coalition présidentielle, notamment le bloc FLN, n'a pas voulu tenir compte de cette donne lors du renouvellement des instances de l'APN ainsi que des promesses faites au parti par son président. Par conséquent, dit-il dans sa déclaration de presse, le FNA s'est contenté jusqu'à présent d'introduire un recours auprès du président de la chambre basse, mais il sera contraint de revenir à sa position initiale qui consiste à exiger l'organisation de nouvelles élections des assemblées élues (APC, APW et APN) qui devront avoir lieu le même jour. De cette façon, selon M. Touati, les élections seront plus honnêtes, plus transparentes et les voix des citoyens seront protégées. Il en sera de même pour la facture de l'organisation des élections qui sera moins lourde pour le Trésor public. L'autre aspect qui comporte plus de démocratie, selon l'appréciation du président du FNA, réside dans la révision de la loi sur les partis parce que l'existence de la plupart d'entre eux n est pas conforme à la Constitution, que ce soit dans leur appellation ou dans leur action. «Il faut aussi une nouvelle loi qui protège l'électeur du pouvoir de l'administration. Jusqu'à présent, on ne voit que les élus dans le box des accusés et rarement ceux qui sont en charge des finances publiques. C'est des contradictions qu'il faut désormais éliminer», dira en substance M. Touati.