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On se bouscule aux portes des CCLS: Le blé et l'argent du blé
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 08 - 08 - 2010

Alors que l'Algérie réussit «l'exploit», que l'on croyait révolu à jamais, de s'autosuffire en matière de production de céréales, la décision prise dernièrement par les pouvoirs publics concernant la taxation du blé importé a suscité un intérêt accru chez les gens de la profession. En effet, protéger la production des céréaliers algériens, puisque là semble être l'objectif visé par le gouvernement algérien, la décision de taxer le blé dur d'importation devrait à coup sûr lutter contre la désorganisation d'un secteur aussi stratégique que directement lié à la facture alimentaire, mais aussi combattre la concurrence déloyale faite aux agriculteurs nationaux par les faux fellahs et autres spéculateurs «incrustés» dans la profession qui s'accaparent du blé panifiable, destiné initialement aux minoteries puis aux boulangeries, pour le revendre au même prix avantageux aux CCLS que le blé dur de production locale.
Le fait que l'Algérie n'importera pas de céréales en 2010, la première fois depuis très longtemps avec une couverture des besoins nationaux pendant deux années, est en soi la meilleure nouvelle qu'il nous soit donné d'entendre, d'autant que la taxation du blé dur et tendre importés va encore booster davantage la filière céréales qui bénéficie d'un soutien accru et efficient de la part du gouvernement. La mesure a, aussi, pour objectif d'inciter les transformateurs de céréales à se rabattre sur les blés produits localement, la politique de stimulation de la filière céréales consistant en elle-même en un alignement des prix locaux sur ceux des cours mondiaux avec un prix de régulation de 350 dollars la tonne.
Mais selon les professionnels du secteur, la grande inconnue reste, malgré les mesures encourageantes prises par les autorités algériennes, de savoir si la «mentalité» des industriels algériens va s'adapter dans le sens de la préférence nationale, autrement dit acheter, produire et vendre algérien.
Sur un autre registre tout aussi important, et malgré les mesures prises par les autorités concernées pour permettre aux fellahs de livrer leurs productions de céréales avant le mois de ramadhan, des chaînes interminables continuent à être observées au niveau de plusieurs points de collecte, ouverts par les coopératives des céréales et légumes secs (CCLS). C'est le cas par exemple dans la wilaya de Tiaret où des céréaliculteurs continuent à faire le pied de grue devant les CCLS, parfois jusqu'à une semaine entière comme c'est le cas pour Rahouia ou Djillali Benamar, au nord de la wilaya. A Tiaret-ville, des hangars désaffectés, relevant d'une entreprise dissoute au niveau de la zone industrielle, ont été ouverts pour engranger le blé dont une grande quantité a été dégradée à cause d'une toiture non étanche.
A aujourd'hui, plus de quatre millions de quintaux de céréales, toutes spéculations confondues, ont déjà été engrangés, même si le phénomène de la triche fait douter sur la qualité du blé livré. Au début de la campagne moissons-battage, deux fellahs ont été «épinglés» après avoir livré du blé dur local, mélangé au blé d'importation. La combine, très connue dans le milieu, consiste à acheter du blé panifiable d'importation au marché parallèle moyennant la somme de 2.600 dinars le quintal pour le revendre «sans frais» aux CCLS contre le prix de 4.500 dinars le quintal. Et c'est pour cette même raison justement que le gouvernement vient de décider de taxer le blé d'importation à partir de septembre prochain. D'autres pseudo-fellahs, plus rusés encore, livrent du blé de production local mélangé au maïs concassé pour tricher sur le poids et «engranger» plus d'argent.
Pour la deuxième année consécutive, la capitale du Sersou, considérée à juste titre comme le grenier à blé de tout le pays, s'apprête à une récolte record de près de cinq millions de quintaux, permettant, avec d'autres régions céréalières, une autosuffisance en matière de céréales pour la première fois depuis très longtemps. La wilaya de Tiaret, avec un rendement de près de cinquante quintaux à l'hectare, se prépare, pour la deuxième année consécutive, à exporter de l'orge de premier choix. L'année dernière, une quantité de mille quintaux avait été exportée par le truchement de l'OAIC vers des pays du Golfe.


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