Après que la commune ait répondu à l'attente des habitants des rues des Frères Bouchama et Biskri et lancé, il y a plus d'une semaine, les travaux d'aménagement du pont Hach'houche, les riverains sont revenus à la charge pour exprimer leur mécontentement sur la nature des travaux entrepris, en déplorant que le projet de confortement du pont n'a pas pris en considération les facteurs essentiels qui sont à l'origine de la déstabilisation de l'ouvrage. En effet, dans une pétition signée par une trentaine de résidents des deux rues citées et adressée au Président de l'APC, les concernés, plus particulièrement ceux dont les habitations se trouvent sous le pont, ont émis de vives protestations lorsqu'ils ont su que les travaux portent uniquement sur la restauration du pont et excluent un volet essentiel, à savoir l'assainissement et l'aménagement du ruisseau coulant sous le pont. Les égouts, principalement ceux débouchant du centre national de formation du personnel pour handicapés (CNFPH) situé sur les hauteurs, qui drainent toutes sortes d'objets hétéroclites et de cadavres d'animaux, forment sous leurs fenêtres des mares pestilentielles qui peuvent causer des maladies graves, selon ces habitants. Evoquant ensuite les causes multiples à l'origine de la déstabilisation de ce pont, ils affirment dans leur lettre que cet ouvrage n'a pas connu le moindre entretien depuis 1962. Ajoutant encore que celui-ci est dépourvu de plaque de limitation de poids, de système d'évacuation des eaux de pluies, etc., et sachant, entre autres, que tous les avaloirs de la rue Biskri située en aval du pont sont constamment bouchés, les eaux de pluie coulent sur celui-ci en provoquant sa dégradation, etc. Conclusion, assurent-ils, sans le règlement de tous ces problèmes, aucun travail de confortement qui sera entrepris sur le pont ne durera car, en la circonstance et selon leurs appréciations, «l'APC a mis la charrue avant les bœufs». Ils terminent la pétition en adressant une requête au maire pour lui demander d'intervenir auprès des secteurs concernés (Seaco, Sonelgaz, direction de l'environnement, les responsables du secteur urbain Emir Abdelkader) pour régler tous les problèmes évoqués parallèlement aux travaux entrepris sur le pont. Interrogé, le délégué du secteur d'El-Kantara, M. Boufenera, assure que le projet d'aménagement du pont a fait l'objet d'une étude sérieuse qui a été menée durant plus d'une année par les ingénieurs des travaux publics et des architectes et a garanti qu'il n'y aura absolument aucune crainte à nourrir au sujet de la solidité du pont. Concernant le ruisseau, tout en rappelant les dégâts causés par l'entreprise chinoise qui avait pris en charge ce projet avant de déclarer faillite et quitter l'Algérie, il dira que c'est un problème qui va être pris en charge par l'APC tout en soulignant que celui-ci nécessite une étude et des travaux d'envergure. Quant à la signalisation, M. Boufenara assure qu'elle sera placée, pour le tonnage et la hauteur, à la fin des travaux.