Le mécontentement dans les rangs des sections syndicales de la direction régionale ferroviaire (DRF) de Constantine, qui regroupe 12 wilayas de l'Est du pays, est à son comble. En effet, ces derniers signalent que les mêmes dépassements enregistrés lors du 1er tour des élections organisées le 20 juin dernier, pour la désignation des membres du comité de participation de l'entreprise des chemins de fer SNTF, ont encore une fois émaillé le cours de celles du 2e tour, qui ont eu lieu un mois après, soit le 20 juillet. «Tout cela a été fait, en dépit de nos avertissements et menaces de recourir aux tribunaux, si un minimum de transparence dans le déroulement du scrutin n'est pas respecté et que le même scénario se répétait», nous dit le SG des sections syndicales de la direction régionale, Rabah Zammit. Et de poursuivre, «Devant ce nouveau ratage complet, nous nous voyons contraints de recourir à la justice, comme on s'était engagés à le faire, lors du 1er tour du scrutin. Nous avons esté en justice le président de la commission paritaire de préparation des élections. La première séance d'audition est fixée au 20 juillet prochain, dans un tribunal d'Alger, puisque le président y réside, et c'est là où siège de notre fédération». Notre interlocuteur souligne que cette action en justice a été précédée par le dépôt d'abord d'un recours auprès de l'inspection du travail territoriale d'Alger, à laquelle a été transmise par écrit toute la liste des griefs. Et d'ajouter que l'accent a été mis sur tous les dépassements de la commission paritaire (trois membres de l'administration et trois autres de la fédération des cheminots), qui a fait fi de toute la réglementation régissant l'opération de consultation de la base des travailleurs des chemins de fer, et outrepassé ses prérogatives. M. Zammit explique que le phénomène d'éviction de certains candidats a été encore reproduit au 2e tour des élections, il y avait également absence des représentants des travailleurs ainsi que des candidats, aussi bien lors de certains dépouillements, qu'au niveau de la majorité des bureaux de vote, sans oublier que certaines urnes n'étaient pas munies de cadenas, etc. «C'est dire que la préparation du scrutin, dans son ensemble, a été défaillante et totalement inacceptable», affirme le syndicaliste. Ce dernier ajoute avoir saisi par le biais de plusieurs correspondances la commission paritaire, à Alger, ainsi que la direction générale, mais sans réponse.