Réunis en assemblée générale extraordinaire, tard dans l'après-midi du jeudi, les 26 élus de l'APC d'Oran, signataires de la motion de retrait de confiance au maire d'Oran, ont confirmé le retrait de confiance par un vote à main levée. Selon des élus de l'assemblée, 26 élus sur les 33 siégeant à l'APC se sont réunis jeudi en présence, en tant qu'observateurs, du chef de daïra et du directeur de la DRAG de la wilaya, après avoir reçu une correspondance de la tutelle leur donnant le feu vert pour la tenue de cette AG extraordinaire. « Bien avant de nous réunir, nous avons adressé une correspondance au wali et au chef de daïra accompagnée de la motion de retrait de confiance. La tutelle a notifié au maire la décision de tenir une AG extraordinaire», assure notre interlocuteur. A l'issue de l'assemblée, la délibération a été adressée au wali d'Oran. Notre source indique que le groupe FLN, majoritaire à l'assemblée, se réunira au courant de la semaine pour choisir le futur maire qui sera proposé à l'approbation de l'assemblée lors d'une session extraordinaire. Selon des élus de l'APC, la décision de recourir à ce retrait de confiance a été prise à l'issue de la réunion de chaque groupe d'élus des partis siégeant à l'assemblée, à savoir le FNA, le RND et une majorité d'élus du FLN, parti auquel appartient l'actuel président de l'APC. Même si des noms de certains élus circulent depuis hier comme potentiels futurs maires d'Oran, dans les coulisses de l'hôtel de ville, on parle surtout d'un retour imminent de l'ex-président d'APC, M. Boukhatem à la tête de l'assemblée ou encore de l'ex-délégué du secteur urbain Sidi El Bachir (ex-Plateau), M. Hassam. Selon nos sources, les signataires de la motion justifient leur recours au retrait de confiance, entre autres, par « la situation de blocage qui prévaut au sein de l'assemblée, la mauvaise gestion, la dégradation des relations entre les élus et le maire, l'absence de perspectives de développement, l'arrêt des projets ». Il y a lieu de rappeler qu'il s'agit là d'une troisième tentative de retrait de confiance. La dernière en date remonte à avril 2009 où 27 élus sur les 33 qui siègent au sein de l'assemblée avaient adressé au wali d'Oran une motion de retrait de confiance au président de l'APC. En début d'année, une première tentative de retrait de confiance avait déjà été menée par un groupe d'élus et il aura fallu l'intervention de certains sages du FLN, qui avaient réussi à étouffer la contestation dans l'œuf.