26 élus sur les 33 que compte la commune d'Oran ont signé jeudi une motion de retrait de confiance au président d'APC, Sadek Benkada. Au cours d'une assemblée générale extraordinaire étaient présents, l'huissier de justice, le directeur de la réglementation et de l'administration générale, le chef de daïra, les élus, dont plusieurs d'obédience FLN, et la formation politique du P/APC déchu. «Excédés par le comportement grossier, autoritaire et irresponsable du maire, ils ont décidé d'entériner par voie de vote à main levée la motion de retrait de confiance proposée depuis quelques jours», affirme un élu. C'est la seconde fois que le P/APC d'Oran «est lâché» par ses pairs. Il y a quelques mois, 27 élus avaient signé une motion de retrait de confiance qui n'avait pas été entérinée par le wali, car elle coïncidait avec les préparatifs du 16e LNG que devait abriter la ville», affirme un autre élu. Les griefs retenus contre l'ancien P/APC sont multiples. Sadek Benkada est accusé d'avoir rompu les voies du dialogue aussi bien avec les élus qu'avec les citoyens, d'avoir passé les orientations du nouveau wali qui avait préconisé un mouvement dans le corps des directeurs de secteurs urbains et un redéploiement des élus pour donner un nouveau souffle aux prestations offertes aux citoyens et à la dynamique de développement local. Cette mesure était attendue depuis longtemps. La gestion de l'ancien président d'APC a paralysé le fonctionnement de certains services de l'état civil. «Il a fallu une injonction du nouveau wali pour accélérer le transfert vers le nouveau siège à M'dina J'dida», affirme un autre wali. L'assemblée générale tenue jeudi a été houleuse. «Alors que nous tenions notre réunion en présence de représentants de la wilaya, M. Benkada s'est installé au deuxième étage pour nous insulter et dire des grossièretés. Cela s'est passé sous leurs yeux et ils peuvent en témoigner», dira un élu FLN. Il est à rappeler que les cinq élus du Parti des travailleurs se sont abstenus de signer la motion de retrait de confiance. Par ailleurs, des tractations sont actuellement en cours pour «introniser» M. Boukhatem, un ancien P/APC, élu FLN, qui avait obtenu la majorité des suffrages lors des dernières élections locales et qui s'est vu écarté au profit de l'actuel président d'APCdésapprouvé par ses pairs.