Un forum de partenariat et d'affaires sera organisé conjointement par les Algériens et les Français à Alger les 30 et 31 mai prochain. L'annonce a été faite par le directeur Algérie de la mission économique UbiFrance au cours d'un cocktail dînatoire organisé lundi soir, à la Villa Clarac à El-Mouradia en l'honneur de chefs d'entreprises françaises activant dans le secteur agricole et agroalimentaire. Entreprises qui participent au 5e Salon de l'Agriculture Agro Expo-Filaha qu'organise la fondation Filaha au Palais des expositions et ce jusqu'à jeudi. Le directeur de la mission économique UbiFrance en Algérie a «félicité la qualité de l'organisation de ce salon et rappelé les chiffres de cette édition, plus de 120 exposants et 10 000 visiteurs attendus». Alain Boutebel a surtout tenu à encourager «si besoin était, les entrepreneurs français dans leur approche du marché algérien sur lequel la France demeure le premier fournisseur de l'Algérie et le premier investisseur hors hydrocarbures». Il fera savoir qu'il existe en Algérie prés de 430 filiales et succursales françaises «dont 70% sont des PME, réparties dans tous les secteurs de l'économie et génèrent environ 35.000 emplois directs et 100.000 autres indirects». Ce soir-là, Boutebel s'adressait à une assistance composée, en plus de la huitaine de chefs d'entreprises françaises, de leurs homologues algériens, de responsables d'institutions nationales spécialisées dans l'économie et le commerce ainsi que des organisateurs du salon Agro Expo-Filaha à commencer par le Dr Amine Bensemmane, président du directoire de la fondation. «La France est en Algérie le premier acteur étranger en terme de transfert de technologie et de formation», a-t-il noté. Il estime que «les échanges entre l'Algérie et la France n'ont cessé de croître depuis 10 ans. Concernant l'agroalimentaire, la France est le premier partenaire de l'Algérie». Il en veut pour preuve, l'augmentation des achats algériens des produits et équipements industriels agroalimentaires français de l'ordre de 14%. Cela rappelle, dira le responsable français, «que les consommateurs algériens veulent consommer des produits de qualité et que les industries agroalimentaires algériennes s'équipent de mieux en mieux pour répondre à une demande de plus en plus exigeante». Boutebel indiquera que «nos exportateurs et filiales mesurent l'importance des besoins de l'Algérie et savent qu'il ne s'agit pas simplement d'y vendre ses produits et de repartir». Il saluera au passage «les réformes engagées et la loi sur la concession des terres agricoles du domaine de l'Etat». Loi qui, affirme-t-il, «était très attendue et qui vient d'être mise en application». Il estime ces terres au «tiers des terres cultivables en Algérie qui seront désormais propriétés privées pour 40 ans». Ce qui permettra selon lui aux agriculteurs «d'emprunter aux banques et d'investir sur le long terme». UbiFrance Algérie et sa filière Agrotech, que dirige Laurent Damasse, ont eu à «observer ces évolutions sur le terrain». «Nous rencontrons de nombreuses sociétés algériennes et françaises ainsi que des institutionnels. Nous transmettons aux sociétés françaises toutes les opportunités décelées en Algérie. Nous répondons aux sollicitations des entreprises algériennes à la recherche de débouchés ou de partenariat», a souligné Boutebel. Il rappellera que «les entreprises françaises savent que l'Algérie a pour ambition d'ici à 2014, d'atteindre un million d'hectares d'oliveraies, un million de m3 de capacités de stockage en chambre froide, de valoriser un million d'hectares de jachères, de construire des abattoirs, de stocker les céréales, d'irriguer de nombreuses cultures, de se doter de 200 entreprises agroalimentaires exportatrices». Sa conclusion est que «l'Algérie évolue, les entrepreneurs français s'adaptent à l'évolution du marché et à ses contraintes».