Comme à chaque célébration de fêtes, l'Association d'aide aux enfants cancéreux (AAEC), chère au défunt Adelkader Alloula, a initié à l'occasion de la nouvelle année hégirienne un programme d'animation au profit de la cinquantaine d'enfants cancéreux hospitalisés à l'EHS Emir Khaled d'El Hassi. Mais au-delà de cet apport psychologique indispensable à la prise en charge de ces malades, certains dysfonctionnements persistent, notamment l'absence d'un scanner adapté, de certains actes médicaux, ainsi que la rupture observée pour certains médicaments. Pour le Dr Fahim, la présidente de la commission médicale de l'association, ces carences sont souvent compromettantes pour la guérison du malade et ont des incidences négatives, d'autant qu'après chaque séance de radiothérapie ou de chimiothérapie, un suivi régulier est obligatoire afin d'éviter tout risque de rechute. A titre illustratif, pour les antiméthodiques administrés aux malades, l'association a dû intervenir pour les ramener de France en payant en euros. Cette situation est inquiétante aussi bien pour les praticiens que pour les parents des malades servant de gardes et qui suivent quotidiennement l'évolution de la maladie. Ces derniers demeurent reconnaissants des efforts de cette association qui a mis à leur disposition deux structures, l'une sise à Oran, réservée à l'accueil et l'hébergement des accompagnateurs venant d'autres régions du pays, et la seconde qui est un centre de vacances situé à Cap Blanc. Fonctionnant grâce à des subventions étatiques et des dons de particuliers, l'association en question a pour mission principale, au même titre que les autres chargés de malades, de venir en appoint afin d'atténuer les souffrances des enfants cancéreux, une catégorie nécessitant une prise en charge spéciale et quotidienne. Pourtant, les pouvoirs publics ont mis tous les moyens dans le cadre de la lutte contre le cancer à travers la réalisation d'établissements hospitaliers ainsi que des moyens humains conséquents. Néanmoins et de l'avis de plusieurs praticiens et de malades, la qualité des prestations laisse encore à désirer au moment où, chaque année, 35.000 nouveaux cas de cancer sont signalés en Algérie, une pathologie qui touche un grand nombre d'enfants.