Le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) a décidé d'apporter un appui financier au projet de réalisation et de transfert de technologie à la ville de Boughzoul, dans la wilaya de Médéa. Une action qui entre dans le cadre de l'encouragement de la création de nouvelles villes à faible teneur en carbone. Lors de la signature, hier, de l'accord de partenariat entre l'Algérie et le FEM, qui a eu lieu à Djenane El-Mithak, la présidente du FEM, Mme Monique Barbut, a indiqué que « le FEM a décidé d'apporter son appui au projet de la ville de Boughzoul, avec un don de 8,2 millions de dollars », auxquels s'ajoutent 12 millions de dollars supportés par la partie algérienne. La présidente et directrice générale du FEM a précisé que ce montant servira au transfert de technologie afin d'introduire les meilleures pratiques pour les énergies renouvelables, le transport propre et l'efficacité énergétique lors de la conception du projet. Mme Barbut s'est dite très intéressée par le projet de la ville de Boughzoul vu son caractère environnemental. Le projet consiste en la réalisation d'une ville à zéro carbone, avec des systèmes photovoltaïques et des systèmes de chauffage hydro-solaire. La présidente du FEM a précisé que le fonds est prêt a soutenir des projets similaires (comme celui de Boughzoul) dans les pays du Maghreb et au Moyen-Orient. Pour sa part, le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, Chérif Rahmani, a lancé un appel aux différentes institutions algériennes, aux investisseurs privés et publics, nationaux et internationaux, pour qu'ils contribuent à la réalisation de ce grand projet d'avenir. Le ministre a beaucoup insisté sur le fait que ce projet doit être transférable, autrement dit qu'il doit servir de modèle pour les cités futures en Algérie, dans la région et dans le monde. Rahmani a rappelé la nécessité de se préparer par des projets concrets afin de s'adapter aux aléas des changements climatiques, à la désertification et à la densité urbaine, notamment pour le cas de notre pays qui est déjà classé parmi les pays sismiques. Le secrétaire général du ministère de l'Energie et des Mines dira que son département présentera le programme des énergies renouvelables (basé essentiellement sur la nécessité d'intégrer les énergies renouvelables dans l'offre énergétique nationale) à l'examen du gouvernement. Sans donner de date précise pour sa présentation, le SG du ministère de l'Energie et des Mines a cité les différentes phases du projet : des projets pilotes verront le jours à partir de 2011-2013, un déploiement des projets favorisant les énergies renouvelables à compter de 2014, avec le déploiement à grande échelle de ce projet à travers tous le pays avec des mesures de formations techniques au profit de la ressource humaine, généralisé dès 2015.