La préservation des terres agricoles jugées fertiles, l'encouragement au logement rural, l'adduction en eau potable au profit des populations, surtout celles rurales, le raccordement des foyers au réseau du gaz de ville, le contrôle et le suivi des projets de développement constituent désormais la priorité des priorités qui caractérisera l'action de l'exécutif de la wilaya de Médéa. C'est le sens à donner à toutes les décisions, directives et orientations qui ont suivi ces dix premières visites de travail et d'inspection, sur un total de dix-neuf effectuées par le wali de Médéa, M.Brahim Merad, entre le 25 novembre et le 20 décembre. Dix sorties sur le terrain qui auront permis au chef de l'exécutif d'avoir une vision très proche de la réalité qui prévaut aujourd'hui dans les différents secteurs qui touchent à la vie quotidienne des citoyens, dont, notamment, l'agriculture, la disponibilité de l'eau potable, le raccordement des foyers au réseau du gaz de ville, le logement, l'emploi, les conditions de scolarité des enfants, le désenclavement des populations rurales restées sur leurs terres, le retour de celles qui avaient été poussées à l'exode. En effet, après respectivement les daïras de Si Mahdjoub, Sebt Aziz, Guelb El Kébir, Ouamri, Chahbounia, Tablat, El Omaria et Ouzera, c'était au tour de celles de Chellalet El-Adhaoura et Sidi Nâamane d'accueillir, la semaine dernière, M.Brahim Merad qu'accompagnaient tout son exécutif, des membres de l'APW ainsi que les autorités militaires. Deux daïras qui se trouvent respectivement à 102 km au sud-est de Médéa et 51 km à l'est du chef-lieu de wilaya. Deux sorties sur le terrain qui se sont caractérisées par l'inspection de divers projets liés à la réalisation d'infrastructures culturelles, religieuses, scolaires, routières, sportives, administratives, de santé, de logements sociaux et ruraux, au raccordement des foyers au réseau du gaz de ville, à la distribution de l'eau potable , deux visites qui ont ainsi touché pas moins de sept communes dont quatre dans la daïra de Chellalet El-Adhaoura et trois dans celle de Sidi Nâamane et qui auront permis à M.Brahim Merad de «savoir un peu plus» sur les difficultés dans la vie quotidienne que rencontrent encore les populations de ces sept communes rurales. Et plus précisément celles de Tafraout, Aïn Ouksir, Cheniguel et Chellalet el Adhaoura dont la population totale, au 31-12-2008, était estimée à 47.899 habitants. Une daïra parmi les plus déshéritées, sinon la plus déshéritée, de la wilaya de Médéa et qui souffre énormément de l'insuffisance pour ne pas dire l'absence d'eau potable surtout. Un problème qui est sur le point d'être réglé avec l'opération de réhabilitation du système d'adduction en eau potable qui touchera les deux daïras voisines d'Aïn Boucif et Chellalet El-Adhaoura, à partir du forage de Birine, dans la wilaya de Djelfa, et dont le coût de réalisation est de plus de 120 milliards de centimes. L'objectif principal étant justement de résorber cette insuffisance en distribution d'eau potable dont se plaignent les populations de cette daïra de Chellalet el-Adhaoura. L'occasion pour M.Brahim Merad de donner des instructions aux responsables concernés par cette question pour «dresser un état des lieux général sur la situation qui prévaut aujourd'hui dans ce domaine très sensible de l'eau potable, à travers la wilaya de Médéa et plus particulièrement dans cette daïra de Chellalet el Adhaoura qui en souffre le plus». Le raccordement des foyers au réseau du gaz de ville n'a pas été en reste avec ces trois opérations (à Tafraout, Aïn Ouksir et Cheniguel dans la daïra de Chellalet El-Adhaoura), d'un montant total qui dépasse les 600 millions de dinars. Comme il a été décidé par M.Brahim Merad de «privilégier dorénavant le logement rural», à plus forte raison que les communes de la wilaya de Médéa sont dans leur grande majorité à vocation rurale. Dans la daïra de Sidi Naâmane, plus précisément au niveau de son chef-lieu, deux anomalies ont été relevées par le chef de l'exécutif à travers tout d'abord ce projet de réalisation de 80 logements sociaux participatifs et autant de locaux commerciaux sur un terrain qui est actuellement l'objet d'un litige opposant son propriétaire à la commune. Ce qui a amené M.Brahim Merad à demander au promoteur de ce projet de «surseoir au lancement des travaux jusqu'à ce que le litige en question soit réglé de façon définitive en ne lésant aucune des deux parties en conflit». Ensuite, l'assiette foncière, d'une superficie totale de plus de 20 hectares, qui a été choisie pour recevoir le nouveau pôle urbain, se trouve être une terre agricole très fertile. Un choix décidé malgré «l'avis défavorable qui avait été émis par la Direction des services agricoles (DSA)». Ce qui a amené, là aussi, M.Brahim Merad à exprimer toute sa colère et son incompréhension devant une telle situation. Et le chef de l'exécutif de décider sur-le-champ de la délocalisation de ce pôle urbain vers un autre terrain qui ne peut rien donner à l'agriculture tout en appelant les responsables chargés des choix de terrains à «éviter les solutions de facilité».