Le service des urgences médico-chirurgicales de l'Etablissement hospitalier universitaire «1er Novembre 1954» de l'USTO devra être opérationnel à partir d'aujourd'hui, a-t-on appris jeudi, de sources hospitalières. Les habitants de toute la zone Est de la ville (USTO, Haï Es Sabah, Haï Yasmine, Sidi Maârouf, Hassi Bounif ) ne seront ainsi plus contraints de se déplacer jusqu'au CHUO pour évacuer leurs malades. Vendredi, une vaste campagne de collecte de sang a été menée par les services du nouvel hôpital pour constituer un stock de sang aux fins de prendre en charge les cas urgents (accidents de la route, CBV, chutes...). Avec l'ouverture des urgences médico-chirurgicales, le nouvel hôpital de l'USTO sera fonctionnel à 100%. L'administration du nouvel hôpital avait retardé l'ouverture des urgences à début 2011 pour s'assurer que tous les autres services sont opérationnels. Dans les grands services des urgences où les patients arrivent simultanément, le personnel médical recourt au système de tri à l'entrée des malades évacués pour leur donner une priorité selon la gravité de leurs cas. Le rôle des infirmiers d'organisation de l'accueil va être de trier les patients pour les orienter vers tous les services du nouvel hôpital. Les malades évacués bénéficieront des soins d'urgence avant d'être transférés pour hospitalisation vers les autres services. Le système repose sur des procédures de sélection et s'appuie sur une échelle qui présente 5 niveaux d'urgence. Le tri repose sur l'interrogatoire du patient, ses antécédents mais également son état et s'appuie sur des mesures de constantes : la pression artérielle, la fréquence cardiaque, la température, la douleur, la saturation en oxygène, le sucre dans le sang, entre autres. Le niveau 1 est celui de l'urgence absolue et implique une prise en charge médicale immédiate. Le niveau 2 est celui des urgences graves ou de douleurs intenses. Le patient doit être vu dans les 20 mn. Pour le niveau 3, le patient va être vu en une (1) heure. Puis au niveau 4: consultations avec examens complémentaires ou acte thérapeutique. Il s'agit le plus souvent de médecine non urgente et avec une douleur modérée qui va nécessiter des examens complémentaires. La dernière classe est celle des consultations simples. Le système de tri à l'entrée permet d'organiser les urgences et de répartir la charge de travail et de fluidifier l'attente. «Les urgences médico-chirurgicales ne pouvaient être fonctionnelles qu'après l'ouverture de tous les services du nouvel hôpital pour prendre en charge tous les cas graves», affirment des sources sanitaires. Le nouvel hôpital assure, en plus de la chirurgie générale, les chirurgies vasculaires, thoraciques, de médecine interne et de gastro-entérologie. L'EHU, avec 43 services opérationnels, a bénéficié d'un matériel de dernière génération, minutieusement testé et mis en fonction. Cette importante infrastructure sanitaire a, pour rappel, coûté la bagatelle de 15 milliards de dinars. La seule réserve qui avait retardé la mise en service de ce nouvel hôpital était relative à la température au sein de l'établissement qui ne répondait pas aux normes. La température est estimée à 28 degrés, surtout lorsque les machines sont en marche, alors que les normes internationales la fixent à l'intérieur de l'hôpital, entre 18 et 22 degrés. L'EHU sera renforcé par 800 nouveaux postes d'emploi, ce qui va augmenter le nombre d'emplois à 1.600 extensible à 3.000. Les recrutements des personnels ne sont pas soumis au passage par la Fonction publique ou autres. Il jouit d'une complète autonomie dans sa gestion, précise-t-on.