La mise en service de la nouvelle gare routière de Nâama (siège de la wilaya) n'est pas venue sans ajouter son lot de désagréments au quotidien peu reluisant des fonctionnements, des ouvriers du bâtiment et même des universitaires, contraints de casquer 10 DA supplémentaires pour rejoindre leurs lieux de travail (ou d'études) En effet, ces fonctionnaires et ouvriers, qui sont issus pour la majorité de Mécheria et d'Aïn Sefra, se rendrent quotidiennement à Nâama par bus de 18 places assurant le transport urbain. Ces bus, faut-il le rappeler, ont été créés depuis l'avènement de la wilaya de Nâama, en 1984, assurant essentiellement le transport des fonctionnaires et des ouvriers avant d'être associés au transport des voyageurs. L'itinéraire de ces bus était organisé de telle façon que les fonctionnaires, notamment, étaient déposés près de leurs lieux de travail. Aujourd'hui, avec la mise en service de cette nouvelle gare, une nouvelle réglementation de la DT de Nâama est intervenue pour imposer une entrée en gare pour tous les bus assurant le transport urbain y compris ceux transportant les fonctionnaires. Et de là, ceux ou celles désirant rallier le centre-ville (lieu de concentration des administrations) prendront d'autres bus, à 10 DA la place. «Je pense que la direction des transports confond entre transport des fonctionnaires et celui des voyageurs. Les fonctionnaires de Nâama sont tenus par un horaire à respecter, sinon ils seront pénalisés», avertit un agent de la wilaya, avant d'être relayé par un responsable des services des impôts qui s'interroge sur la mission première de la gare routière d'une wilaya. «Dans toutes les villes qui se respectent, les gares routières principales assurent essentiellement le transport inter-wilayas, par exemple vers Alger, Oran, Constantine, etc. Ça n'a rien à voir avec le transport urbain. Alors, pourquoi faut-il que, moi, usager du transport urbain, je débarque dans cette gare?» «Hier, interviendra à son tour une femme de ménage, j'ai tenté de prendre le bus assurant la liaison entre la gare routière et le centre-ville, j'ai dû attendre une bonne trentaine de minutes pour le remplissage du car. J'ai dû finalement subir la colère de mon patron pour mon retard». Les enseignants exerçant à Nâama et autres universitaires qui, a priori, subissent le même calvaire, exhortent l'intervention du chef de l'exécutif de Nâama pour mettre un peu d'ordre dans la maison.