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Méthodes contre-révolutionnaires
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 09 - 02 - 2011

Comment mettre fin à une révolution ? Voici quelques méthodes connues :
1° - La répression policière directe : méthode qui remonte à l'invention du bâton mais qui a le malheur de posséder un point de basculement : dix révoltés tués peuvent provoquer la peur chez les autres, onze révoltés tués peuvent provoquer la rage et le martyre et la vengeance et la révolte générale. A pratiquer avec prudence. Le bâton est plus efficace lorsqu'il menace, moins quand il frappe.
1° - La criminalisation : les révolutionnaires sont accusés d'être des casseurs, des terroristes ou des islamistes. Pour faire peur aux gens qui ont peur, en Occident et à l'intérieur du pays. «Ce n'est pas le peuple mais quelques dizaines».
2° - Les contremarches : pro, contre, anti- pour souligner aux yeux des Occidentaux qu'il ne s'agit pas du soulèvement d'un peuple mais d'un fragment de foule. Moubarak l'a fait, chez nous les marches «spontanées» se préparent déjà avant le 12.
3° - La culpabilisation œdipienne : les révolutionnaires sont présentés comme des gens ingrats vis-à-vis d'un Père national nourricier qui «a construit des routes, donné des logements, distribué la semoule et chassé le colonisateur». Les révolutionnaires sont infantilisés, présentés comme des gamins manipulés par des forces étrangères et qui vont détruire le pays et le voler.
4° - La dissimulation : le dictateur «est le pays», la nation, l'Etat. «Pourquoi ces gens s'attaquent au pays ?», disent le dictateur et ses employés qui travaillent à raccourcir le raccourci abusif. Les révolutionnaires répondent que «le pays c'est nous, vous êtes le Pouvoir».
5° - La corruption : on paye, en un temps record, les salaires en retard, les pensions de retraites, on inscrit les chômeurs, on distribue les logements vides, on stoppe les retraits de permis de conduire, on augmente les journées de réception des gouverneurs et responsables et on appelle la «société civile» à dialoguer.
6° - La manipulation internationale : on démantèle «opportunément» une cellule d'El Qaïda qui menaçait l'Europe (SMS : c'est nous ou le terrorisme), on arrête un chef barbu, on filme les barbus dans les rues et parmi les manifestants et on explique : c'est soit nous, soit «eux».
7° - Le déplacement : les révolutionnaires veulent la fin du dictateur et des siens ? Le dictateur leur offre les siens : changement de gouvernement, de ministres, purge, enquête sur la corruption. Le dictateur s'installe dans le rôle transcendant de l'arbitre au-dessus de la mêlée : c'est une crise entre un gouvernement et des contestataires. Donc, «je tranche et je répare car j'aime le peuple qui m'aime».
8° - L'émiettement : «Que veulent ces jeunes ?», dit la propagande officielle. «On ne peut pas dialoguer avec eux car ils n'ont pas de représentants». Le système répond alors à côté : révision d'un article de la Constitution, commission de dialogues, propositions, etc. Le but est de gagner du temps et de provoquer l'usure.
9° - La banalisation : le régime relance, de force, la vie courante : banques rouvertes, circulation dans les rues, scènes de pêche et de pain. Le but est de casser l'élan et de le réduire à une place publique puis à un banc, puis à un pied, puis à un orteil.
10° - Le dialogue : avec qui ? Avec les faux partis que le système entretient depuis des décennies. En clair, la dictature discute avec elle-même sous la forme d'une négociation avec son autre main. La rue, le peuple, la révolution sont exclus. Le pluralisme n'est possible que dans le cadre d'un parti unique pluraliste.
11° - L'assimilation esthétique : au bout de toutes les tentatives, reste la tentative de l'assimilation : «Oui ces jeunes sont des héros qui changent l'histoire de ce pays». Les TV de propagande s'y mettent alors, invitent les jeunes, les saluent comme des héros nationaux dans le cadre d'un sursaut national qui ne vise personne mais seulement l'avenir. On gomme le «Dégage» sous l'effusion de «quel courage !», on embrasse les militants, on écoute leur récit transformé en épopée vidée de toute demande politique et on répète : «le pays va en sortir plus fort et plus uni». Contre qui ? Ce n'est pas important.
Cela peut-il réussir ? Oui, un moment, un peu. Mais, en règle générale, le dictateur tombe. Ils tombent toujours et ne se réforment jamais.


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