Vivant sous la menace permanente d'un effondrement, 9 familles habitant un ancien haouch en ruine, situé au 46, rue des frères Hamida (ex-rue de Wagram), dans le quartier du Derb, viennent de lancer un cri de détresse en direction des autorités locales pour leur relogement avant que ne survienne une catastrophe. Les représentants des familles, qui se sont déplacés au siège de notre rédaction, affirment qu'ils vivent un véritable calvaire depuis plus d'une décennie, date à laquelle l'immeuble a été déclaré menaçant ruine par les services compétents. « Cela fait presque quatre décennies que nous attendons un logement décent. Et malgré toutes nos démarches, rien n'a été fait», affirme une occupante des lieux. Cette dernière affirme que les locataires sont contraints de fuir et de passer la nuit dehors à chaque précipitation. «Cet immeuble a fait l'objet de plus d'une dizaine de visites de la part de services concernés, notamment l'APC et la Protection civile. A chaque fois, on nous affirme que la bâtisse risque de s'effondrer à tout moment. Cela ne semble pas inquiéter outre mesure les responsables concernés», ajoute notre interlocutrice. «Des familles de 5 à 7 enfants occupent une seule pièce, certains depuis plus de 30 ans, dans des conditions catastrophiques», affirme la représentante des locataires. Cette dernière affirme que les locataires ne payent plus de loyer car leurs habitations ont été déclarées sinistrées. «En 2005, la commission chargée du relogement nous a inscrits, mais depuis nous sommes abandonnés à notre sort. La majeure partie de nos enfants souffrent de maladies respiratoires et de la peau à cause de l'insalubrité», assure la même source, qui rappelle que des locataires des immeubles mitoyens ont été relogés, alors que les 9 familles sont toujours sur place. «Chaque jour, une partie de l'immeuble s'effondre, notamment les plafonds, et nous avons peur de nous retrouver, un matin, sous les décombres», déclare la représentante des familles, qui espère une intervention personnelle du wali pour mettre un terme à leur calvaire. «Nous n'avons plus d'autre recours qu'une décision du wali d'Oran. Nous linvitons à venir et constater de visu la situation dans laquelle vivent ces familles», concluent nos interlocuteurs.