Vivant sous la menace constante d'un effondrement imminent, six familles habitant au 107 rue Laïd Ould Tayeb, dans le quartier de Médioni, viennent de lancer un appel pressant au wali d'Oran pour intervenir et éventuellement les reloger avant que ne survienne une catastrophe. Sur place, le constat est plus qu'alarmant, plus d'une cinquantaine de personnes vivent entassées dans un immeuble de trois étages datant de l'ère coloniale qui risque de s'effondrer à tout moment. Chaque famille, composée de quatre à cinq personnes, vit dans une seule pièce et se partagent des toilettes collectives. L'immeuble est complètement lézardé et les eaux usées débordent de tous les côtés. Le cri de détresse de ces familles a été lancé il y a plus d'une décennie, mais jusqu'à présent leur situation n'a pas été prise en charge. Face à la prolifération des rongeurs, les odeurs nauséabondes et l'exiguïté des lieux, plusieurs enfants et personnes âgées tombent régulièrement malades. Dans l'espoir d'être secourus, les locataires ont adressé plusieurs demandes à l'OPGI, mais en vain. «Lors du passage de la commission, on nous a affirmé que nous vivons un véritable danger et que l'immeuble menaçant ruine doit être évacué. Malheureusement, jusqu'à aujourd'hui, aucune décision nous concernant n'a été prise», assurent les locataires. Ces derniers affirment qu'à chaque précipitation, ils sont contraints d'évacuer leurs habitations et de passer la nuit à la belle étoile ou chez des voisins de crainte de se retrouver le matin sous les décombres. «Nous voulons seulement que les responsables chargés du relogement viennent constater de visu notre situation et dans quelles conditions nous vivons», concluent les mêmes interlocuteurs, qui affirment qu'ils n'ont d'autre espoir qu'une intervention personnelle du wali pour mettre un terme à leur calvaire qui dure depuis plus d'une dizaine d'années.