Une centaine de personnes, entre éducateurs spécialisés de l'AADM, parents et élèves déficients mentaux des cinq centres psychopédagogiques, ont observé hier un sit-in devant le siège de la wilaya afin d'alerter les pouvoirs publics sur la situation critique que vivent aussi bien le personnel que les 250 pensionnaires, et ce afin de célébrer autrement la Journée nationale de l'handicapé, une manière de sortir des sentiers battus. Selon les représentants du personnel qui a été à l'origine d'une grève entamée il y a une semaine, cette action a été décidée pour hausser le ton et mettre la wilaya devant ses responsabilités sachant, selon la même source, que la subvention allouée par intermittence par cette dernière ne dépasse guère les 50 millions de centimes, alors que les frais de journée versés par la CNAS n'est que de 313 dinars pour les journées ouvrables, une somme dérisoire, beaucoup plus destinée aux charges salariales qu'aux aspects pédagogiques. Par ailleurs et à l'issue de ce sit-in, une délégation composée de représentants de parents et du personnel gréviste a été reçue par le chef de cabinet en présence d'un conseiller du wali. Cette entrevue a été l'occasion pour déposer, sur demande de la wilaya, les fiches techniques des 5 structures de l'association, ainsi que deux plateformes de revendications, l'une adressée aux responsables de la wilaya et l'autre à la tutelle représentée par les ministères de la Solidarité et du Travail et de la Sécurité sociale. Ainsi, à l'échelle locale, les concernés estiment que la wilaya devrait faire plus d'efforts en direction de cette association du fait de son importante mission, étant donné qu'elle prend en charge les déficients mentaux du plus jeune âge et sans limites, alors que les deux centres publics, qui ne totalisent que 120 pensionnaires, limitent l'âge à 16 ans. Concernant la double tutelle, le personnel pédagogique estime que le moment est venu pour trancher sur une seule tutelle, à savoir celle du ministère de la Solidarité et de la Protection sociale ou celle du Travail, de la Sécurité sociale et de l'Emploi. Ceci permettra, selon eux, de mieux valoriser le personnel qui souffre d'une discrimination salariale et que la solution idéale consiste à le rattacher à la fonction publique, au même titre que celui de la Jeunesse et des Sports. Concernant la grève, notre source nous apprend que le personnel a décidé de geler son action et de donner une durée de 20 jours à l'administration pour lui présenter des solutions concrètes qui seront de nouveau soumises à l'assemblée générale qui sera la seule à décider de la suite à donner à son mouvement de protestation.