Depuis sa réalisation remontant à l'année 1985 par la société italienne SICEL, pour le compte de la Sonatrach en qualité de maître de l'ouvrage, la cité Zendouh Mohamed, située sur les hauteurs du chef-lieu de commune de Fil Fila, à une quinzaine de kilomètres à l'Est du chef-lieu de wilaya, n'en finit pas de broyer du noir en raison des innombrables problèmes auxquels elle est confrontée. L'association «EL AMAL» vient de tirer, encore une fois, hélas, la sonnette d'alarme pour attirer l'attention sur l'état des lieux devenu des plus préoccupant pour les habitants de cette cité qui ne dispose d'aucun propriétaire légal depuis que la Sonatrach s'en est désistée. «Pourtant, il n'y a pas la moindre trace d'un quelconque document officiel entérinant ce désistement ou autre décision de transfert de propriété de Sonatrach au profit d'une autre structure, laissant la cité évoluer sans cadre juridique clair déterminant le nouveau propriétaire des lieux vers qui les habitants peuvent orienter leurs doléances, une anomalie qui dure depuis des décennies sans aucune solution malgré nos incessantes réclamations adressées aux différents responsables et autorités locales», affirme le président de l'association El Amal, M. Abdelhamid KAABACHE. Sans aucune prise en charge, les bâtiments en structure métallique se sont dégradés inexorablement. Les dommages sont nettement visibles au niveau des escaliers, marches et rampes, la rouille, favorisée par l'air marin ambiant, a rongé inexorablement le métal. La toiture a subi le même sort et ne parvient plus à empêcher les infiltrations d'eau de pluie et de vent, un spectacle de désolation qui rajoute au désarroi des habitants, particulièrement en période hivernale. En l'absence d'interlocuteurs, la viabilisation de la cité est désastreuse puisqu'au problème de routes et de trottoirs qui se pose avec acuité, se greffe le manque d'éclairage public; quant aux réseaux d'AEP et d'assainissement, affirme notre interlocuteur, ils sont détériorés à 75% ! Fait encore plus grave, le problème d'amiante connu pour ses effets néfastes sur la santé est également de mise puisque ce matériau a été utilisé dans la construction des bâtisses. En guise de réaction, les autorités ont bien dépêché un ingénieur spécialisé travaillant au sein de la DLEP pour entreprendre l'élaboration d'une fiche technique des bâtiments et des aménagements. La mission a été effectuée et les résultats remis aux autorités mais, depuis 2007, aucune suite n'a été réservée à ce dossier. Ces problèmes ont été soulevés lors d'une visite du wali de Skikda, en date du 05/01/2011, au niveau de la commune de Fil Fila. Toujours selon M. Kaabache, le P/APW a assuré que le wali a instruit le directeur de l'énergie et des mines afin de lui présenter tous les documents et éclaircissements nécessaires au sujet de l'affaire et que par ailleurs le chef de la daïra de Skikda a, de son côté, affirmé, en date du 14/02/2011, qu'une correspondance émanant du wali a été adressée au ministère de l'Energie et des Mines pour trouver une solution au dossier. Fait curieux, note-t-il, malgré l'imbroglio, les entreprises perçoivent les loyers, il s'agit de Naftal, Somik, Raffinerie et GTP. Les habitants, qui se trouvent presque isolés en raison de l'impraticabilité des routes menant à leur cité, soulèvent l'absence de maternité au sein de la polyclinique ainsi que le manque de praticiens et de personnel paramédical pour lesquels ils espèrent une solution rapide. Les coupures d'électricité, de plus en plus fréquentes particulièrement à la fin de la journée, empoisonnent la vie des habitants qui n'arrêtent pas de solliciter qu'on veuille bien s'occuper de leur sort, se sentant livrés à l'abandon, vivant dans une situation inextricable générée par le désengagement de Sonatrach de la cité depuis l'année 1989.
