Près de 2000 médecins résidents des établissements de santé publique de la wilaya d'Oran ont répondu favorablement à l'appel à la grève de deux jours décidé vendredi dernier par le collectif autonome. Dans l'enceinte du Centre hospitalo-universitaire d'Oran, les grévistes, qui avaient observé plusieurs sit-in, et provenant des différentes structures de la santé publique, ont organisé une marche afin d'alerter l'opinion publique sur l'objectivité de leurs revendications. Le recours à la grève cyclique, selon le délégué des médecins du service ORL, a été dicté par le mutisme de la tutelle qui n'a pas réagi positivement à la plateforme de revendications adoptée en assemblée générale par les médecins résidents. La même source a affirmé que le délai de trois semaines accordé à la tutelle était suffisant pour décider de l'ouverture d'un véritable dialogue pour la satisfaction de la plateforme de revendications. Au niveau des différents services, les gardes sont assurées ainsi que le service minimum, comme à l'EHS Emir Abdelkader, spécialisé dans la prise en charge des enfants cancéreux, où les résidents ont assuré le service jusqu'à la mi-journée avant de débrayer et rejoindre le rassemblement au CHUO. Les médecins résidents réclament, entre autres, la révision de leur statut, l'amélioration de leur situation et des conditions de travail ainsi que la prise en charge pédagogique des étudiants en médecine et l'abrogation du service civil, note la même source. Les grévistes rencontrés au CHUO déplorent la situation dans laquelle ils exercent. Ces derniers affirment qu'ils restent outrés par le mutisme de la tutelle «qui n'a même pas daigné afficher sa volonté à ouvrir les négociations pour débattre de la plate-forme de revendications». Ils ont affirmé que le recours à une grève générale est envisagé.