Les 200 employés du service assainissement de la mairie d'El-Khroub ont renoué, hier, avec la grève, refusant d'enlever les ordures et de nettoyer les rues de la ville, «en protestation contre les promesses non tenues des autorités de l'APC», ont-ils dit. Il y a lieu de rappeler en effet qu'au début du mois de février dernier, ils avaient déjà fait parler d'eux, par le déclenchement d'un arrêt de travail mettant en cause les mauvaises conditions générales de travail et avançant une plate-forme de revendications de plusieurs points. Les 200 employés de l'entreprise communale de l'assainissement de la ville d'El-Khroub sont revenus à la charge un peu plus d'un mois après, en raison, disent-ils, «de décisions prises en commun entre les deux parties, un PV signé en la matière en fait foi, mais demeurées lettre morte». Dans leur plate-forme de revendications, les éboueurs et balayeurs réclament le payement de 3 mois de salaires encore non réglés. Vient ensuite le point concernant la revalorisation des salaires, à propos duquel le maire a reconnu sa légitimité et a signé un PV en bonne et due forme, mais non exécuté à ce jour, disent-ils. Les protestataires ajoutent la permanisation des travailleurs contractuels et les inquiétudes concernant la signature de contrats avec des privés pour le ramassage des ordures ménagères. Questionné sur ce sujet, le président de l'APC d'El-Khroub, Nacer Hameizia, a indiqué pour ce qui est du retard des payements de salaires, qu'en vérité sur les trois mois, il y en a un qui a été réglé ainsi qu'une partie du mois de février dernier, et que dès la semaine prochaine le problème sera réglé définitivement. Pour la revalorisation des salaires, ce n'est qu'une question de temps, des procédures compliquées sont à suivre en la matière, surtout depuis que l'EPCA est devenue une EPIC, mais je m'attelle à sa solution, explique le P/APC. Pour ce qui a trait à la permanisation, il y a 27 qui l'ont déjà été, le cas des autres sera étudié attentivement. Enfin pour le dernier point afférent à la création de sociétés d'assainissement privées, il n'y a pas lieu de s'inquiéter, rassure le maire qui ajoute qu'il sera donné à ces dernières d'assainir les endroits les plus difficiles d'accès.