Les transporteurs de voyageurs desservant la ligne Arzew-Oran n'en font qu'à leur tête. C'est ce qu'ont constaté, hier matin, les usagers de cette ligne au niveau de la station des bus d'Arzew. Pendant plus d'une heure, les concernés ont été livrés à eux-mêmes, une véritable anarchie causée par certains transporteurs qui, de retour après une navette sur Oran, ont refusé de rallier de nouveau la capitale de l'Ouest du pays. Le problème n'est pas nouveau, de l'avis de certains habitants, car tous les vendredis, des centaines de personnes sont confrontées à ces perturbations inexpliquées. Hier, à partir de 9 heures du matin, plus d'une cinquantaine de personnes, dont des familles avec des enfants en bas âge, attendaient pendant de longues heures un hypothétique bus. Seuls deux autobus ont embarqué les usagers, alors que les autres n'ont donné aucune explication et sont partis abandonnant leur clientèle. Pour certains, c'est un laisser-aller caractérisé, car ces transporteurs doivent respecter la réglementation qui régit ce volet. «Pourquoi les bus partent vides, alors que la station affiche beaucoup de voyageurs ?», clame un quinquagénaire. Si certains se déplacent à Oran pour effectuer quelques emplettes, d'autres au contraire occupent un travail posté. Une situation qui devient pénalisante pour de nombreux fonctionnaires. C'est dans cette optique qu'un appel a été lancé aux autorités locales pour le renforcement du contrôle afin d'imposer un système de permanence pour les transporteurs. «Les transporteurs ne doivent pas agir à leur guise en pénalisant des dizaines de voyageurs», relève un voyageur. Le même calvaire est également vécu à partir de 16 heures, mais cette fois-ci à Oran. Les perturbations enregistrées sont dues principalement au fait que certains transporteurs sont contraints de transporter le personnel de la zone industrielle au détriment de celui d'Oran. Une situation que vivent quotidiennement des centaines de personnes dont des étudiants et surtout des fonctionnaires appelés à faire quotidiennement cette navette. Un appel stressant a été lancé hier au directeur des transports pour réorganiser le transport à la gare routière des Castors.