Les revendications professionnelles des travailleurs de la direction technique revêtent un caractère national et l'APC n'a pas de réponse à leur donner. Seulement, nous les invitons à respecter la loi sur le droit de grève en veillant à déposer le préavis réglementaire devant l'administration concernée au moins une journée à l'avance , a déclaré hier le président de l'APC d'El Khroub aux initiateurs du mouvement de protestation, qui a été suivi d'un arrêt de travail, déclenché jeudi matin à 9 heures, par les travailleurs de la direction technique de l'APC. Commentant les autres revendications brandies par les protestataires, M. Hemaizia a estimé «que la première concernant le renvoi du premier vice-président de l'APC auquel il est reproché de mépriser les travailleurs et d'ignorer leurs droits n'est pas fondée ». En ce qui concerne la seconde revendication qui demande également le renvoi du secrétaire général de la section syndicale UGTA, le maire a considéré que la question ne relève pas de la compétence de l'APC mais des instances syndicales de cette organisation et de la majorité des travailleurs qui l'ont élu. Le maire a souhaité que les grévistes reprennent le travail aujourd'hui dimanche. Jeudi dernier, une quarantaine de travailleurs de la direction technique de l'APC d'El Khroub, qui chapeaute également les annexes communales de la nouvelle ville Ali Mendjeli et de Massinissa, sont entrés en grève. Ces travailleurs appartenant à divers services comme le patrimoine communal, la comptabilité, et les services du contentieux, ont été vite rejoints par ceux émargeant au filet social, et ont paralysé leurs services et certains autres qui en dépendent, et ce durant toute la journée. Ce mouvement a été déclenché pour revendiquer une augmentation des salaires à tous les niveaux, la titularisation des contractuels et des travailleurs du filet social et des promotions pour les cadres techniques. Le premier vice-président de l'APC et le secrétaire général de la section syndicale UGTA qui sont intervenus pour tenter de raisonner les grévistes, ont, selon des témoins, été pris à partie et une vive altercation verbale s'est produite. Aussi, reprochant au secrétaire général de la section syndicale UGTA de la mairie de faire fi non seulement de leurs droits mais d'avoir insulté grossièrement une fonctionnaire gréviste, les protestataires ont proclamé haut et fort leur intention d'adhérer en masse au syndicat national du personnel de l'administration publique (Snapap). Et passant des paroles à l'acte, a confirmé hier le président de l'APC, ils ont changé tous d'affiliation syndicale en quittant le vieux syndicat et en adhérant au Snapap.