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Les chiffres du ministère démentis: La sardine devient une véritable énigme
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 26 - 04 - 2011

Le prix de la sardine a atteint son plus haut niveau jamais égalé. De Ghazaouet à El-Kala et en passant par toutes les villes côtières, le prix de ce poisson bleu a subi une envolée spectaculaire, oscillant entre 300 et 400 dinars le kilo.
A Alger, Tipaza et Béjaïa, les prix ont atteint des sommités jamais égalées : 350, 400 et même 500 dinars sur la côte ouest algéroise. Depuis six mois, le prix de la sardine n'est pas descendu sous la barre des 250 dinars.
Les consommateurs n'en reviennent pas. «C'est devenu un produit de luxe. C'est un produit inaccessible», commente un père de famille, salarié d'une entreprise privée. Les autres variétés de poisson blanc rivalisent en cherté avec la viande rouge. Même le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques a reconnu, dans un communiqué diffusé avant-hier, que le prix de la sardine «a atteint son plus haut niveau, soit 300 dinars/kg». Le ministère nuance toutefois ce chiffre en affirmant que «le cours moyen en gros du kilogramme de ce poisson au niveau des ports est de 198 dinars durant le premier trimestre 2011». Selon le ministère de la Pêche, «la production de sardine s'est établie à 4.358 tonnes durant le premier trimestre 2011, en hausse de 20% par rapport à 2010». Le prix de la sardine obéit à la loi «de l'offre et de la demande et reste tributaire des conditions climatiques et d'autres facteurs liés notamment à la commercialisation», explique le ministère de la Pêche. Les prises en mer sont loin d'être bonnes. C'est la rareté du produit qui dicte les prix. «La production annuelle de poisson en Algérie oscille entre 170.000 et 220.000 tonnes», selon les données du ministère.
De son côté, un membre d'une association des pêcheurs que nous avons interrogé a démenti les chiffres avancés par le ministère de la Pêche. Selon lui, les quantités de poissons pêchées ne dépassent pas les 93 000 tonnes par an. Une production dérisoire, quand on sait que le Maroc et la Tunisie pêchent respectivement 1,5 million et 650 000 tonnes de poisson par an.
Pour un marin pêcheur que nous avons interrogé, la production de la sardine a chuté en 2010 de près de la moitié de ce qu'elle a été en 2008 et 2009 et de près du tiers du niveau atteint en 2006 et 2007. Les chalutiers spécialisés dans le poisson blanc et les crustacés font aussi état d'une baisse drastique des quantités pêchées. Quant aux petits métiers qui pêchent les grosses pièces, ils sont loin de capturer la moitié de ce qu'ils ont pu réaliser il y a deux ou trois ans. Autre facteur : le marché du poisson est fortement soumis à la spéculation. «Les intermédiaires dictent leur loi», affirme un poissonnier, qui explique que la sardine est livrée au port à moins de 200 dinars, mais elle arrive au consommateur au double du prix, soit à 400 dinars sur les étals».
Pour booster la production halieutique, les pouvoirs publics ont consenti des aides au profit des 52.000 marins pêcheurs qui activent au niveau des quatorze wilayas côtières. Mais pour certains professionnels de la pêche que nous avons interrogés, ces aides sont rendues inaccessibles par la bureaucratie. «Les fonds de la relance n'ont pas profité aux vrais pêcheurs», se plaint un pêcheur. «Les plus chanceux, et qui ont réussi à obtenir leurs sardiniers, poursuit notre interlocuteur, vivent des problèmes énormes avec les banques, vu que les intérêts restent élevés et l'activité ne cesse de chuter.» Les pêcheurs évoquent aussi des difficultés liées au manque de poisson dans les fonds marins. «Comment voulez-vous que le prix du poisson baisse, alors que les fonds marins relevant de nos eaux territoriales se sont vidés de cette espèce ?» s'interroge un pêcheur. Pour ce dernier, «la surpêche et la pollution sont à l'origine de cette faible production».
Enfin, dernière explication de l'envolée des prix de la sardine : «ce poisson est migrateur. Il a déserté la côte en raison de la pêche à la dynamite et la pollution», explique un pêcheur. D'autres évoquent encore «l'immobilisation d'une partie de la flottille à cause de l'indisponibilité de la pièce de rechange».
Il est à signaler que le ratio national de consommation de poisson en Algérie est de 6,12 kg, selon le ministère de la Pêche. «Ce même ratio ne dépasserait pas 3 kg», selon certains professionnels de la pêche.


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