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Syrie: un enchaînement du type libyen
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 04 - 2011

La brutale et sanglante répression menée par l'armée et les forces de sécurité syriennes contre les manifestants, qui réclament en non-stop le démantèlement du régime dictatorial au pouvoir dans le pays, fait qu'il s'amorce diplomatiquement à l'international un processus semblable à celui qui, dans la crise libyenne, a conduit au vote par le Conseil de sécurité des Nations unies de la résolution 1973 autorisant une intervention internationale en vue de protéger la population de l'utilisation contre elle par Kadhafi de l'armement lourd et de l'aviation.
En chargeant l'armée du «rétablissement de l'ordre», Bachar Al Assad a pris exemple sur le dictateur libyen, avec la conséquence qu'il risque d'être comme lui mis au ban des accusés internationalement. En effet, les réactions étrangères, qui étaient mesurées dans leurs interpellations du pouvoir syrien au départ du mouvement populaire de contestation, se font plus fermes et menaçantes maintenant que l'armée syrienne mène des opérations de répression massives.
Après avoir qualifié la répression «d'inacceptable», les Etats-Unis ont fait savoir qu'ils «réfléchissent à plusieurs réponses à ces dépassements, y compris des sanctions ciblées». Le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et le Portugal travaillent de leur part, de concert à l'ONU, à faire passer un projet de condamnation de la répression par le Conseil de sécurité. Prélude, si Bachar Al Assad et son régime persistent sur cette voie, à un projet de résolution de la même teneur que celui de la 1973 dans le cas de la Libye.
Tout donne à penser qu'il s'est enclenché en Syrie un mécanisme de confrontation entre la population et le régime au pouvoir qu'aucune médiation internationale ne peut arrêter. Contrairement à Kadhafi, Bachar Al Assad a semblé dans un premier temps prédisposé à donner suite aux réformes exigées par les manifestants, lesquels, il est vrai, ne demandaient au départ que la démocratisation du système politique et le libre exercice de leurs droits citoyens. Pour avoir donné l'impression qu'il n'acceptait de faire que des concessions de pure forme, Bachar Al Assad a provoqué la radicalisation des exigences de la population, qui demande désormais son départ et la fin du régime qu'il préside.
Tout comme le Libyen Kadhafi, Bachar Al Assad est dos au mur. Compte tenu de la nature de son régime et des forces sur lesquelles il compte pour ne pas céder devant la révolte populaire, il est à craindre que l'on assiste en Syrie à une confrontation autrement plus sanglante encore que celle qui se déroule en Libye.
Comme tous les dictateurs arabes, le Syrien Bachar Al Assad a mésestimé l'ampleur de la détestation et du rejet populaires dont ils sont l'objet, lui et son régime. D'où son retard à entreprendre des réformes qui auraient pu éviter l'embrasement à la Syrie. Pourtant, Bachar Al Assad n'ignorait pas que son pays est dans l'œil du cyclone depuis longtemps déjà et que le contexte international et régional actuel a ôté au régime syrien la tolérance dont il a bénéficié, au prétexte qu'il était un acteur d'importance sur ces deux échiquiers.
Au lieu d'établir des liens de confiance avec son peuple en rénovant dans un sens démocratique le système, il a persisté dans le même autoritarisme brutal, qui fut aussi celui de son père et prédécesseur.
Que les Syriens exploitent aujourd'hui les nouvelles données internationales et régionales pour tenter de secouer le joug de la dictature qu'ils subissent depuis des décennies, est parfaitement légitime, même si ce n'est pas sans raison que Bachar Al Assad et les tenants de son régime dénoncent une influence étrangère derrière la révolte à laquelle ils sont confrontés.


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