Ils étaient près de 600 retraités venus de toute la wilaya de Constantine, à observer, hier, 1er mai, un rassemblement devant la maison du syndicat, en protestation contre «leur marginalisation et leurs conditions de vie qui n'arrêtent pas de se dégrader, interpellant en cela le ministre de tutelle pour une augmentation substantielle de leur maigre pension», disent-ils. A l'occasion de ce rassemblement, les retraités ont désigné une délégation chargée de déposer, à la wilaya, une plate-forme de revendications à transmettre au ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Selon l'un des membres de cette délégation, les points de la plate-forme tournent notamment, autour d'une augmentation de 100% de la pension de retraite et l'alignement sur le SNMG de toutes les pensions qui lui sont inférieures. Les protestataires réclament également une prime annuelle spéciale au titre d'une aide aux retraités, une revalorisation de la prime de la femme au foyer à 4.000 dinars, une exemption des taxes imposables pour tous les retraités, ainsi que le bénéfice des œuvres sociales, au même titre que les actifs, comme stipulé par la réglementation, etc. Enfin et en considération de la démission du secrétaire de wilaya chargé du bureau des retraités de Constantine, les protestataires et «après une large discussion sur la situation déplorable qu'ils vivent, à l'échelle de la wilaya», se sont résolus à installer une commission provisoire pour la gestion des affaires courantes. Dans ce cadre, il y a lieu de souligner, d'après un des animateurs de ce sit-in, les retraités se sentent abandonnés par les instances nationales de la FNTR. Ainsi, dira-t-il, «le non remplacement du premier responsable du bureau de wilaya des retraités, démissionnaire il y a déjà assez longtemps, n'a pas manqué de jeter dans une espèce de désarroi, la catégorie des retraités dans la wilaya». Et notre interlocuteur, de faire un appel à la fédération nationale (FNTR), pour prendre en charge cette situation organique, en désignant un remplaçant du responsable démissionnaire, et en relançant au plutôt, les activités du bureau de wilaya et barrer, ainsi, la route «aux aventuriers et apprentis syndicalistes».