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Suicide: Faut-il s'alarmer ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 25 - 05 - 2011

En finir avec la vie pour fuir une réalité trop dure à supporter, telle est la situation qui a emporté, cette année, une quinzaine de jeunes à Oran. Y a-t-il lieu de s'alarmer ?
La réponse est sans doute oui. Les tentatives de suicide, qui sont un signe de détresse, sont encore plus nombreuses que les suicides qui aboutissent. Durant la même période, quelque 300 tentatives de suicide ont été enregistrées par les services hospitaliers à Oran, soit 3 à 4 cas par jour dont une grande partie constituée de la gente féminine, soit 70%. L'acte de renoncement à la vie est devenu une pratique non exceptionnelle dans notre pays. Des spécialistes parlent même de statistiques en deçà de la réalité. Les femmes sont plus enclines aux tentatives de suicide qu'au suicide, car il s'agit d'appels au secours qu'elles lancent, plutôt qu'une réelle envie de mourir. Produits chimiques, barbituriques, chutes volontaires, pendaison, asphyxie au gaz, ainsi que l'emploi d'armes à feu et objets tranchants sont autant de moyens utilisés pour mettre en application l'ultime acte de désespoir. De nombreux chiffres sont avancés ici et là. Ils ne sont pas officiels et ne sont pas utilisables pour un diagnostic sérieux de la situation. Le désintérêt des pouvoirs publics pour le phénomène est manifeste. Malgré les nombreux articles de journaux faisant état d'une augmentation du nombre de suicides et la multiplication de séminaires et rencontres autour de ce phénomène, aucune enquête nationale n'a été commandée en dehors de celles réalisées à Tizi Ouzou, Béjaïa et Oran. Selon un psychiatre, «parce que la population algérienne est très jeune, plus de 70% des sujets ont moins de 30 ans. Les maladies psychiques les plus graves surviennent avant cet âge. Nous pensons notamment à la psychose schizophrénique, qui apparaît entre 14 et 30 ans, et aux états dépressifs. Même si la grande majorité des personnes souffrant de maladies mentales ne meurent pas par suicide, il demeure que ce passage à l'acte est, dans la majorité des cas, en relation avec une pathologie psychique ou des troubles de la personnalité». Quant aux causes, elles sont familiales, professionnelles, dues à une situation socio-économique ou à des troubles psychologiques.
D'autres sources affirment qu'en Algérie, ce sont environ 10.000 personnes qui tentent de mettre fin à leurs jours, chaque année, pour la plupart des adolescents, dont un millier «réussissent» leur coup. Les spécialistes ont estimé que les principales causes du suicide sont, dans la majorité des cas, impossibles à connaître du fait que ce geste désespéré a toujours été considéré, par la société, comme étant «un acte contraire à l'Islam et aux traditions».
D'autres spécialistes affirment que «le suicide en tant que phénomène social se développe de façon notable dans les périodes de paix, intervenant après une crise économique aiguë ou une guerre prolongée. Aussi, il est normal que l'Algérie, qui vient de sortir d'une longue décennie de terrorisme et de violence, accuse le coup en ce moment». «L'autre facteur est lié aux transformations de la société algérienne et aux changements des moeurs et habitudes de vie et de comportement». D'autre part et selon une enquête réalisée par un groupe de recherche sur le suicide (GRASC), travaillant au centre hospitalo-universitaire d'Oran, autour du thème : «Représentations sociales du suicide à Oran», les raisons du suicide chez l'homme sont liées aux difficultés matérielles et professionnelles, alors que chez la femme, on se penche vers le côté relationnel et affectif. «C'est presque une caractéristique de représentation sociale du suicide où l'homme semble préoccupé par les problèmes matériels et la femme par les problèmes relationnels».


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