A la suite du syndrome grippal détecté le 15 mai dernier à Tiaret, plus de quatre cents chevaux viennent d'être mis en quarantaine dans la wilaya de Tiaret pour prévenir la propagation de la maladie. En effet, le syndrome grippal ayant frappé les wilayas d'Alger, Sétif et Tiaret se caractérise par une forte grippe, des écoulements nasaux et une fatigue générale des équidés. A Tiaret, des mesures ont été prises par l'inspection vétérinaire pour mettre en quarantaine plus de quatre cents chevaux, stationnés dans un centre équestre, la jumenterie, y compris ceux appartenant à des éleveurs privés. La maladie, qui touche les chevaux âgés entre un et sept ans et avec une faible prévalence pour les équidés âgés de plus de dix ans, selon les services vétérinaires, se caractérise aussi par une forte contagion en milieu équin, d'où l'interdiction des courses hippiques et fantasias jusqu'à nouvel ordre. Toute circulation des chevaux en dehors des étables et autres enclos est « soumise à une autorisation expresse » des services vétérinaires, a-t-on indiqué à la direction des services agricoles de Tiaret. Les fêtes populaires et autres waâdas, prévues dans les prochains jours dans plusieurs localités de la wilaya, seront donc privées de l'un de ses principaux attraits, le cheval pur-sang arabe et arabe barbe, dans leur grâce et leur beauté inégalables. Le syndrome grippal, même s'il ne se transmet pas à l'homme ni aux autres animaux, a toutefois amené la direction des services vétérinaires du ministère de l'Agriculture et du Développement rural à suspendre temporairement, pour une période de sept jours, toutes les manifestations équestres ainsi que tout déplacement de chevaux en dehors des étables contrôlées. La Société des courses hippiques et du Pari mutuel (SCHPM) s'est vue, elle aussi, obligée de suspendre toutes les courses jusqu'à nouvel ordre. Une annulation pure et simple du Grand Prix du président de la République, prévu le 18 juin prochain, est même sérieusement envisagée, selon le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Mais au moment où des mesures préventives sont prises, comme la fumigation des étables notamment, le scénario qui fait « cauchemarder » tout le monde est une propagation rapide de la maladie à d'autres régions du pays, ce qui amènerait les services vétérinaires à procéder à l'abattage des bêtes contaminées, une « véritable catastrophe », selon un éleveur à Tiaret.