Une peine de deux années de prison ferme a été prononcée, avant-hier, par le tribunal correctionnel de Aïn El-Turck à l'encontre d'un accusé, S.M., âgé de 40 ans, pour détention et commercialisation de stupéfiants. Selon les faits consignés sur l'arrêt de renvoi, le prévenu a été arrêté par les enquêteurs de la police judiciaire de la sûreté de daïra de Aïn El-Turck le week-end dernier dans la localité côtière de Trouville. L'interpellé a été trouvé en possession de 25 comprimés psychotropes, destinés vraisemblablement à être fourgués à des toxicomanes, et d'un coutelas. Notons que son arrestation a suscité le soulagement des habitants de ladite localité, qui se plaignaient de ses agissements frauduleux et de son caractère violent. Les policiers ont été obligés de tendre une embuscade pour cueillir par surprise ce repris de justice. Hier, en s'avançant à la barre des accusés d'un pas alerte, S.M., un escogriffe à la mine revêche, ne semblait nullement impressionné par l'austérité de la salle d'audience. Il balaye au passage d'un regard noir le public présent, manifestement à la recherche d'une accointance. «Les comprimés étaient destinés à ma consommation personnelle», a-t-il invoqué d'une voix nasillarde. «Et le coutelas ?» , interroge le président d'un ton sec. Son défenseur a plaidé le bénéfice des circonstances atténuantes en faveur de son mandant. Un rictus a déformé le visage de l'accusé à l'annonce du verdict.
