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L'assurance-vie aggrave le clivage public-privé… en attendant AXA
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 12 - 07 - 2011

Des milliers d'Algériens se rendant à l'étranger apprennent, depuis début juillet, dans les files d'attente, chez leur assureur habituel que la prestation assurance voyage n'est plus proposée que par trois filiales publique et mixte. Les assureurs privés, à l'exception de CIAR, ne sont pas encore sur la ligne de départ d'un marché de l'assurance des personnes que pourrait dominer très vite le géant AXA.
Les assureurs qui n'ont pas séparé l'activité assurance des personnes de celle «historique» de l'IARD (incendie, accidents, risques divers) n'ont plus le droit de vendre la prestation assurance voyage. «Cela représente moins de 5% du chiffre d'affaires d'une compagnie d'assurance du top 5, mais le marché de l'assurance des personnes est celui qui comporte la plus belle marge de progression dans les années à venir. Ne pas être sur la ligne de départ de la filialisation peut être un handicap irrémédiable» estime Souad Dramchi, financière dans une compagnie de réassurance. L'absence de la quasi-totalité des assureurs privés pour ce rendez vous de la filialisation obligatoire a rétréci brusquement l'offre de service. Le ministre des Finances a refusé de prolonger le délai de cette filialisation au-delà du 30 juin dernier. Les seules compagnies présentes au rendez-vous sont publiques ou mixtes. La SAA a monté sa filiale Société d'assurance de prévoyance et de santé (Saps) en partenariat avec la française Macif la BDL et la Badr. Les deux autres acteurs agréés de l'assurance des personnes sont la CAAT avec Taamine Life Algérie Spa (Tala), et la Caat, avec Caarama assurance Spa. Le leader dans le privé, CIAR, a déposé un dossier et attend l'autorisation pour sa nouvelle filiale. L'obligation légale introduite en 2009 d'augmenter le capital social de la filiale assurance des personnes a un milliard de dinars, a totalement chamboulé les plans des compagnies privées, tenues par ailleurs à augmenter le capital pour la branche principale de leur activité, l'IARD. Le PDG de la 3e compagnie privée du secteur, la 2A, Tahar Bala, a situé dès le mois de mars dernier pour Maghrebemergent le hiatus de cette nouvelle exigence légale de capital minimal. «Je peux vous dire que parmi les compagnies privées, aucune ne dépasse un CA de 300 millions DA dans l'assurance-vie. Nous sommes donc appelés à mettre un milliard de dinars pour gérer 300 millions DA».
La 2A ne compte pas dans le court terme se lancer dans l'assurance des personnes. Cela est le cas également pour la Trust et pour Salama. Gam Assurances pourrait le faire avant la fin de l'année 2011. Alliance Assurance, seconde compagnie privée, en pourparlers avec la tunisienne Maghrébia, se fixe également l'échéance de fin 2011 pour démarrer l'activité vie. Pour tous ces opérateurs, l'obligation légale de capitaliser à un milliard de dinars est décriée comme «pas réaliste», compte tenu du bas niveau de départ du marché de l'assurance des personnes.
Un préjudice qui va au-delà de l'assurance voyage
L'arrivée différée des principaux assureurs privés algériens dans la branche assurance des personnes pourrait déséquilibrer le marché dans les mois qui viennent alors même que le chiffre d'affaires global de la filière a reculé de 2,1% au premier trimestre 2011. Il existe des offres groupées dans l'assurance, notamment en entreprise, qui intègrent l'assurance des personnes. Les compagnies confinées à l'IARD ne peuvent plus les intégrer dans leur package. Elles pourraient perdre ainsi des parts de marché significatives au profit des assureurs publics qui ont bénéficié d'augmentations de leur capital social à partir du Trésor public (Etat actionnaire). Les préjudices seraient plus appréciables que le manque à gagner consécutif à l'interdiction d'assurer les voyageurs, tombée début juillet. Le principe même de la séparation des deux branches d'assurance est aujourd'hui clairement critiqué par les acteurs du privé «Dans l'assurance tous risques pour les automobiles, il y a un problème, Nous ne savons plus si nous devons maintenir l'assurance des personnes à bord comme cela est prévu dans ce type de contrat» explique un assureur privé qui finit par se demander «si tout cela n'a pas été fait pour volontairement renforcer les compagnies publiques existantes au détriment du jeune secteur privé naissant» dans l'industrie de l'assurance. Supposition qu'a l'air d'agréer tacitement Amar Latrous président de l'UAR - organe professionnel des assurances dominé par l'Etat - et PDG de la SAA leader du marché.
«Le marché est en train de bouger dans le sens souhaité dans le secteur public» a-t-il déclaré à un confrère cette semaine. Le retard pris par le déploiement du privé algérien dans l'assurance des personnes sourit au géant AXA, désormais agréé dans une joint venture avec des partenaires algériens. Comme dans le secteur bancaire après l'affaire Khalifa, le risque se précise d'une polarisation du marché de l'assurance entre de vieilles compagnies publiques assises sur une clientèle captive (secteur public) et le privé international. C'est finalement peut être là «le sens souhaité par les pouvoirs publics» dont parle Amar Latrous.


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