Il n'y a pas de la part de la France une opposition complète à la question de l'immigration», a déclaré hier Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, le parti du président Sarkozy. Intervenant à l'occasion d'une conférence organisée par le ministère algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à Alger, le patron de l'UMP a souligné que «la France doit avoir une politique lucide et réaliste sur ses capacités d'accueillir les personnes immigrées». Copé, qui donnait une conférence sur «les valeurs de la République française dans la mondialisation» à l'Ecole nationale supérieure des sciences politiques, soulignera que l'immigration régulière est adaptée en fonction des capacités de son pays, en ajoutant que «ce n'est pas seulement un problème de visa». Par ailleurs, au sujet de la suppression de la binationalité, telle que proposée au sein de son propre parti, le SG de l'UMP s'est dit opposé à cette idée, en précisant toutefois qu'il n'était pas favorable au droit de vote des étrangers. Le droit de vote, estime Copé, est «un droit qui est consubstantiel à la nationalité française». Abordant les relations entre Alger et Paris, le SG de l'UMP, qu'on présente en France comme le futur candidat aux élections présidentielles de 2017, plaide pour une nouvelle page de développement partagé. «Je rêve qu'on ouvre avec votre pays une nouvelle page de développement partagé, du point de vue politique, économique, commercial et touristique», a-t-il déclaré. Il poursuivra : «Nous sommes deux populations qui sont tellement liées et il n'y a que des choses positives à faire ensemble». A noter que la conférence de presse que devait animer M. Copé au Centre culturel français à Alger a été annulée à une demi-heure de sa tenue. Enfin, le responsable du parti de Nicolas Sarkozy a été reçu hier par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.