Lors de la semaine culturelle des wilayas de Skikda, Annaba et Taref qui s'est déroulée la semaine passée (à partir du 24 juillet), notre attention sera attirée par un petit génie de la calligraphie arabe. Et pour cause. Le jeune Mohamed Hammam Chebel (13 ans) est considéré comme le plus petit calligraphe du monde arabe. Une consécration datant de 2008 à l'occasion du concours de Coran à Médine (Arabie Saoudite). On ignore à ce titre si son nom figure sur le livre Guinness des records mondiaux. Mohamed est natif de Felfla à Skikda (connue pour son marbre « romain » à l'instar de Aïn Taqbalet à Tlemcen). Concernant son niveau scolaire, il est admis en 3èAM (2011-2012). Cet artiste en herbe participait à l'exposition de l'ancienne Russo-arabe (Philippeville) qui se tenait dans ce cadre à la maison de la culture Abdelkader Alloula. Avec ses doigts de fée, il s'adonnait « publiquement » à sa passion favorite, se prêtant admirablement à titre de démonstration pratique à des exercices dédiés à l'art de la lettre arabe qu'il offrira aux visiteurs tout émerveillés. On le voit sur une photo avec le plus vieux calligraphe arabe, en l'occurrence l'Egyptien Ibrahim Mahmoud Salama (92 ans). Un souvenir pris au musée national de l'enluminure, de la miniature et de la calligraphie d'Alger à la faveur du 2e festival culturel international de la calligraphie arabe (juin 2010) auquel avait participé le jeune calligraphe à qui il fut attribué à ce titre le prix exceptionnel. Son père, Chebel Adel Ben Amar qui l'accompagnait avait alors déclaré non sans fierté : « Le talent de Mohamed Hammam est tellement de haut niveau que l'enseignant qui devait l'encadrer n'avait plus d'élément à lui inculquer ». A ce propos, le jeune Mohamed nous révélera qu'il avait suivi des cours de calligraphie pendant deux ans auprès d'une plasticienne du nom de Zahia Tamine, au cours desquels il a appris deux versions calligraphiques. « A partir du moment où j'ai eu recours à la pédagogie, c'est-à-dire la formation, il n'y a pas lieu de parler de hobby mais plutôt de métier », a-t-il tenu à souligner. S'agissant de son projet d'avenir, il nous confiera qu'il aimerait exercer le métier de calligraphe éditeur, spécialité Coran. Dans ce contexte, notre interlocuteur nous apprendra que la lettre renfermant un projet artistique (professionnel) qu'il avait remise en juin 2010 aux mains propres de madame la ministre de la Culture Khalida Toumi en marge de la 2è édition du festival culturel international de la calligraphie arabe n'a malheureusement pas eu de suite jusqu'à aujourd'hui. A noter que le jeune Mohamed Hammam Chebel a participé à la 3è édition du FCICA qui s'est tenu en avril dernier au sein du palais de la culture de Mansourah dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique ».