Des habitants du lotissement Emir Abdelkader de la ville d'Ibn-Ziad ont adressé au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, en date du 30 juillet dernier, une pétition signée par 36 citoyens de ce quartier dans laquelle ils évoquent leurs problèmes découlant de l'absence totale de l'aménagement de leur quartier. Ils n'ont pas omis également de signaler dans leur pétition, dont nous détenons une copie, les démarches infructueuses qu'ils ont effectuées auprès des autorités locales et du wali de Constantine auquel ils ont adressé une première pétition en date du 1er mai dernier, signée par 148 habitants, mais qui est restée sans réponse, disent-ils. Les préoccupations des citoyens du lotissement Emir Abdelkader d'Ibn-Ziad se résument en cinq points : l'aménagement urbain du quartier, le traitement des nombreuses fuites sur les canalisations d'eau potable, l'hygiène, les perturbations dans l'alimentation en eau potable, le temps pris par toute sorte de réparation et absence d'eau à l'école primaire du quartier. Contactés hier, des membres de l'association du quartier ont déclaré, à propos du premier point, que « le projet d'aménagement urbain existe depuis une année mais il a été annulé par la direction de l'urbanisme de la wilaya ». Pourtant, ajoutent-ils, ce projet a été élaboré et finalisé par le bureau d'études de la wilaya, publié dans la presse locale et l'entreprise de réalisation a été désignée. « Et quand nous avons posé la question au directeur de l'urbanisme, expliquent les membres de l'association, celui-ci nous a déclaré qu'il faut attendre l'achèvement des constructions des 360 lots dont est composé le lotissement pour lancer le programme d'aménagement urbain». Ils ont donc estimé que cette décision va pénaliser uniquement ceux qui ont construit leurs lots et dont les taux de réalisation des logements se situent maintenant entre 70 et 80 %. «D'autant plus, ont-ils ajouté, que cette décision n'arrange que les spéculateurs qui ont pris jusqu'à trois lots chacun lors des attributions effectuées au début des années 1990 et les ont laissés en l'état, sans aucune construction, parce qu'ils spéculent sur le renchérissement du foncier. En ce temps-là, en effet, le lot était vendu entre 2,5 millions et 3 millions de centimes, mais aujourd'hui le même lot peut facilement atteindre le milliard de centimes». Contacté hier, le président de l'APC d'Ibn-Ziad, M. Boubertakh, a donné des explications en ce qui concerne tous les points soulevés par les pétitionnaires. A propos du programme d'aménagement urbain, le maire a assuré d'abord qu'un projet sectoriel mené par les services de l'hydraulique pour la rénovation du réseau AEP des lotissements Emir Abdelkader et Evolutifs 1 et 2, est en cours de réalisation. Quant au projet d'amélioration urbaine proprement dit, qui est mené avec la direction de l'urbanisme, celui-ci vient tout juste d'être attribué aux entreprises réalisatrices et on n'attend que l'attribution de l'enveloppe budgétaire pour lancer les chantiers. A propos des interruptions dans l'alimentation en eau potable, le maire a signalé que le phénomène touche toute la ville à cause d'une pompe cassée et a ajouté que la Seaco vient d'installer, hier mardi, une nouvelle pompe qui est immédiatement entrée en fonction pour approvisionner la ville à partir de la station de Oued Defla. Enfin, pour l'école primaire du quartier, M. Boubertakh a répondu qu'il s'agit du tuyau descendant du réservoir d'eau qui a été cassé, et ce, quelques jours seulement avant les vacances. Or, a-t-il ajouté, des travaux de réhabilitation sont engagés dans cet établissement et tous les problèmes seront réglés avant la rentrée scolaire.