Un effondrement a été enregistré dans deux immeubles situés aux numéros 12 et 14 à la rue Boukelab Mustapha dans la partie haute de la Casbah, dans la nuit de mardi à mercredi vers vingt-deux heures. Ce qui a obligé les occupants, quatre familles, de passer la nuit d'hier dans la rue, dans un désarroi total Ainsi, hier matin, il a été constaté que les escaliers étaient effondrés, avec des fissures partout dans les murs, des plafonds qui risquent de s'effondrer à tout moment, le sol fragilisé qui ne peut plus résister. Les murs gravement endommagés par l'humidité. D'après les habitants, la majorité des enfants sont malades, et le plus grand problème se pose en hiver car c'est toujours les inondations et les infiltrations des eaux de pluie. «Nous habitons cet immeuble depuis plus de quarante ans et on ne peut plus y rester encore, on est en danger permanent et le reste de nos habitations risque de s'effondrer à tout moment. On ne veut plus de cette situation et on demande une intervention immédiate et sérieuse sinon nous serons obligés de réagir violemment», déclarent plusieurs de ces habitants debout devant les maisons, avec les effets sauvés de justesse déposés à même la rue. «On réclame le relogement depuis cinq ou six ans, on a eu plusieurs promesses de la part de la willaya mais il n'y a pas de réponses et on attend toujours et impatiemment que cette souffrance soit terminée», disent-ils, en soulignant que les services concernés de la willaya de Constantine doivent se mettre à leur place. «En attendant, disent-ils, nous sommes contraints de se faire héberger chez des parents, comme cela nous a été conseillé par les pompiers qui se sont rendus sur place après l'effondrement». Les sinistrés affirment que personne des services de l'APC pourtant appelés au téléphone n'était sur les lieux. Pour rappel, les habitants de la vieille Casbah dont font partie ceux dont les immeubles se sont effondrés hier, ont bloqué le boulevard Zighoud Youcef dans la matinée lundi dernier pour réclamer justement de la wilaya leur relogement.