A Kouba, la guerre des clans bat son plein, c'est du moins l'impression qui s'est dégagée lors du match RCK-PAC. Selon notre source d'information, il semblerait même que l'entraîneur Bouhellal est sur la sellette. Les joueurs commencent à s'inquiéter pour leur argent. Encore plus, les entraîneurs des jeunes catégories sont à leur quatorzième mois sans salaires et une grève se profile à l'horizon. En un mot, le RCK vit actuellement une crise interne sans précédent. Ce sont d'ailleurs ces problèmes qui ont précipité le départ du coach Medjahed Nabi, lequel, selon l'avis de nombreux Koubéens, a réalisé du bon travail avec l'émergence de plusieurs talents. Renseignements pris, un bras de fer oppose le clan Mecheri Sofiane à celui de Hadj Bouzid. Contacté, Mecheri Sofiane nie tout en bloc. «Personnellement, je n'ai pas de clan et il n'y a pas le feu à la maison. Quant aux salaires des joueurs, ces derniers ont tous perçu une avance et puis ce problème d'argent n'est pas propre seulement au Raed. Pour l'entraîneur, certes, on lui a demandé des explications sur certains choix mais pas au point d'entrevoir son limogeage», dira-t-il. Ce n'est pas en tout cas le même son de cloche chez les autres membres du conseil d'administration qui avouent que la situation actuelle n'incite guère à l'optimisme. Selon Brakni Fazil, membre du conseil d'administration, le RCK est géré d'une manière anarchique et le CSA sans agrément. «Certaines personnes se sont immiscées dans la gestion du club sans figurer dans l'organigramme du CSA, ni du SSA». Dans l'entourage du club, on se demande où sont passés les actionnaires du club. Hadj Mohamed Amri, l'actionnaire majoritaire, est absent pour des raisons que l'on ignore. Contacté, ce dernier a refusé tout commentaire «par respect au RCK et afin d'éviter toute polémique», affirma-t-il. «Hadj Amri est venu avec sa volonté et son argent pour donner une envergure professionnelle au club mais on lui a mis les bâtons dans les roues. Ce sont toujours les mêmes qui agissent de la sorte et depuis des années. La sonnette d'alarme est tirée et la situation est inquiétante. Une solution doit être trouvée avant qu'il ne soit trop tard, d'autant plus que nous ne sommes qu'au début de saison», avoua Brakni Fazil. En somme, dommage pour un club formateur de la trempe du RCK, car, à cette cadence, la situation risque de se compliquer davantage, ce qui va influer négativement sur le club considéré comme l'un des postulants à l'accession.