Une délégation de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE), rencontrera, aujourd'hui le ministère de l'Education nationale au siège de ce dernier avec une plate-forme de revendications constituée de nombreux points. Hier dans une réunion des délégués syndicaux des wilayas avec le secrétariat national de ce syndicat, le point a été fait afin de «peaufiner» leurs revendications avant leur rencontre avec l'éducation nationale. L'harmonisation du régime indemnitaire des travailleurs de l'éducation, la révision des statuts particuliers pour en corriger lacunes et insuffisances et en dernier les œuvres sociales, sont les dossiers essentiels autour desquels d'autres revendications viennent se greffer. La revendication liée au régime indemnitaire et celle liée à l'étude d'une nouvelle classification des personnels de l'éducation constitueront, selon le SG de la FNTE, Laid Boudaha, «le SMIG minimum de nos revendication lors de la rencontre d'aujourd'hui». Cependant, il n'a pas exclu un recours à des «protestations au cas où ces 2 revendications ne seront pas satisfaites». Il ne précisera pas lesquelles. De toutes les façons enchaînera-t-il, «nous opterons pour des protestations qui ne pénalisent pas les élèves». En sus de ces 2 revendications dites principales, la FNTE fait état d'au moins 19 revendications figurant dans la plate-forme. Il s'agit essentiellement de l'augmentation de salaires, l'abrogation de l'article 87 bis, retour à l'ancienne classification du personnel d'encadrement et l'annulation des postes dits supérieurs du nouveau statut (pour les directeurs d'établissements et inspecteurs de l'éducation). Ingénieurs enseignants, professeurs du technique, enseignants du primaire, intendants, laborantins et notamment le personnel du corps commun sont vivement soutenus par la FNTE. Figurent également dans leur plate-forme, la revendication liée à la promotion et l'accès aux postes supérieurs après concours. Des revendications d'ordre pédagogique sont également mises en avant par la FNTE dont la réduction du volume horaire et la création de primes d'intéressement. Au 3ème volet, le dossier des œuvres sociales. La FNTE qui gérait ce dossier depuis des années, considère que le gel depuis 2 ans des fonds des œuvres sociales de l'éducation n'arrangerait pas les choses. Selon le SG de cette fédération, la FNTE a pris acte de la décision ministérielle 667 du 14 août 2011 qui recommande l'instauration de commissions au niveau des établissements scolaires pour la gestion des fonds par les enseignants et travailleurs, selon leurs besoins et convenances, mais regrette en même temps que la tutelle ne fait pas vite pour que les travailleurs de l'éducation bénéficient au plus vite de ces fonds estimés à 2000 milliards de centimes. Pour le ministère de l'Education ce gel se justifie par l'absence d'un consensus dans les rangs des syndicats existants.