Les syndicalistes de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (Fnte) poursuivent aujourd'hui leurs négociations avec le ministre de l'Education nationale. Elles porteront sur «les ponctions sur salaire» envisagées par le ministre, du moment qu'aucun prélèvement n'est encore appliqué sur les mensualités. Rappelons qu'un premier contact a eu lieu entre la Fédération et le ministère de l'Education nationale dès le début de la grève de trois jours. Une délégation de la Fnte a été reçue lundi au ministère pour fixer la date d'une nouvelle rencontre qui sera consacrée aux premiers points inscrits dans la plate-forme de revendications socioprofessionnelles des travailleurs du secteur. A son troisième jour, la grève, précisent des sources syndicales, se poursuivait avec un taux de participation record au niveau national: 98% des travailleurs de l'éducation estimés à 500.000 travailleurs entre enseignants et administrateurs ont répondu massivement à l'appel lancé par le Fnte. Les dernières rencontres ayant regroupé depuis le début février les délégations de la Fnte avec la tutelle, n'ont pas été concluantes. Dans la dernière en date M.Benbouzid aurait abordé des questions non encore prioritaires aux yeux des négociateurs. La question des salaires a été occultée au profit de thèmes moins vitaux. Le chef du département de l'Education aurait ainsi rassuré ses interlocuteurs de l'issue favorable prévue pour le point 4 de leur cahier de revendications, à savoir la réservation d'un quota de logements au monde de l'éducation, avec la participation du ministère de l'Habitat. Hier encore, les écoles du pays étaient toujours paralysées par la grève des enseignants qui entendent mandater, encore et toujours, leurs représentants syndicaux auprès des responsables du ministère jusqu'à satisfaction de leurs doléances. Au risque de radicaliser leur mouvement, car quelles que soient les promesses formulées, à savoir la revalorisation des salaires et des indemnités, le statut particulier pour les enseignants et le droit au logement social, l'épineux problème auquel sont confrontés de très nombreux Algériens ainsi que tous les gouvernements depuis des années, restent toujours en souffrance. A la veille du dernier jour de grève, le ministère de l'Education n'avait toujours pas réagi à ce débrayage.