Le premier sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) s'ouvrira aujourd'hui à Doha au Qatar en présence du président Bouteflika. Ce premier sommet a été précédé, dimanche, par une réunion préparatoire des ministres de l'Energie des pays membres du forum. Le sommet vise notamment à donner de la visibilité au Forum des pays exportateurs de gaz en tant qu'instrument « capable » de réguler le marché mondial du gaz aux fins de garantir l'approvisionnement en énergie et de contribuer à la protection de l'environnement en faisant la promotion du gaz en tant qu'énergie propre et sûre. Le FPEG compte 11 pays membres qui contrôlent près de 70% des réserves mondiales de gaz, dont la Russie, premier producteur mondial de gaz, l'Algérie, l'Iran, le Qatar et le Venezuela. D'autres pays ont le statut d'observateurs. Selon les organisateurs, ce conclave qui rassemblera les principaux pays producteurs et exportateurs de gaz, se penchera sur l'examen de la situation du marché international du gaz et ses perspectives ainsi que la question des prix du gaz. Le communiqué des organisateurs signale que cette rencontre est destinée à « coordonner les efforts des pays producteurs pour promouvoir l'industrie gazière mondiale, échanger les expertises et assurer la sécurité des approvisionnements » en gaz. Les principaux pays exportateurs de gaz se sont dotés en décembre 2008 d'une organisation officielle, le FPEG étant jusqu'alors une organisation informelle, fondée en 2001 à Téhéran. Le Qatar, qui dispose de réserves de gaz naturel évaluées à plus de 25.000 milliards de m3, ce qui le classe au 3e rang mondial après la Russie et l'Iran, abrite le siège du FPEG. Le sommet du gaz est le premier du genre. L'idée de tenir pour la première fois un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz a été évoquée lors de la 10ème réunion ministérielle du forum, tenue au mois d'avril 2010 à Oran. Elle a été entérinée au terme de la 11ème session ministérielle tenue le 2 décembre 2010 à Doha. La présence du chef de l'Etat à Doha devrait consolider davantage les relations bilatérales entre l'Algérie et le Qatar. Les relations entre Alger et Doha avaient, rappelons-le, connu une période de « brouille » née des positions des uns et des autres sur le conflit libyen. « Une brouille » qui s'est dissipée à l'issue de la dernière visite à Alger du président du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères de l'Etat du Qatar, Cheikh Hamad Ben Jassem Ben Jaber Al Thani. Ce dernier avait annoncé à l'occasion une réunion de la haute commission mixte algéro-qatarie dans le courant de cette année au Qatar. Le responsable qatari avait affirmé que « la commission sera sanctionnée par d'importantes conclusions à la faveur des orientations des dirigeants des deux pays ».