Le syndrome de déficience immunitaire acquise (sida) continue de faire des victimes. Même les enfants n'ont pas étaient épargnés par le virus du HIV. Durant les 12 dernières années, une centaine d'enfants atteints du virus du sida ont été recensés à Oran selon des sources de la direction de la santé et de la population. Il s'agit des cas confirmés (VIH positif). Ces enfants sont pris en charge et suivis au niveau du service des maladies infectieuses du centre hospitalo-universitaire d'Oran. La même source affirme que le nombre d'enfants atteints du VIH est assez bas, mais il y a une tendance à l'augmentation. En effet, malgré les campagnes de sensibilisation, le nombre des cas de séropositifs ne cesse d'augmenter. Le service des maladies infectieuses du centre hospitalo-universitaire d'Oran, qui couvre toute la région Ouest du pays, enregistre chaque année quelque 300 nouveaux cas de sida. Une dizaine de personne atteintes du virus aurait trouvé la mort depuis le début de l'année. Les structures sanitaires d'Oran et notamment le service infectieux d'Oran recensent constamment des décès des suites du sida selon une source du service infectieux d'Oran. « L'éthique professionnelle impose de taire le secret médical ; toutefois, il est faux de dire que l'Algérie n'est pas touchée par le sida », indique-t-on. Le nombre de porteurs du virus pris en charge au niveau des services concernés est de plus de 1.200 personnes. Des chiffres très inquiétants qui ne reflètent pas toute la réalité, puisque certains séropositifs ignorent qu'ils sont porteurs du virus, et de nombreux sidéens ne déclarent pas leur maladie de crainte de la ségrégation. Les raisons sont désormais connues par le commun des mortels. Les maladies sexuellement transmissibles, dont le sida, prennent des proportions fulgurantes. «Plus de 90% des cas ont contracté le virus faute de moyens de sensibilisation et d'information», apprend-on. Le virus est là, exigeant de nous davantage d'efforts dans le cadre de la sensibilisation, afin d'engager la lutte aux débuts de l'apparition de la maladie. Il est devenu nécessaire de déployer tous les moyens pour sensibiliser la société et pousser les citoyens à une prise de conscience préventive. Les bilans sont en hausse constante. Les services épidémiologiques tirent la sonnette d'alarme, une femme sur quatre contracte le VIH. Cette tranche de société est stupidement contaminée par leurs époux», a indiqué un autre spécialiste en maladies infectieuses.