Les habitants du lotissement 3ème tranche de la cité Bekira, agglomération dépendant de la commune de Hamma Bouziane, sont revenus à la charge pour dénoncer l'absence de tout aménagement urbain dans leur quartier et réclamer la construction d'un CEM et l'aménagement d'aires de jeux pour leurs enfants, et ce, tout en dénonçant «la spoliation des poches foncières pour la construction de l'habitat rural», disent-ils. En effet, dans une pétition signée par une cinquantaine de résidents et datée du 19 décembre dernier qu'ils viennent d'adresser encore au wali de Constantine, et dont nous détenons une copie, ils ont décrit «la situation déplorable que vivent les habitants du lotissement troisième tranche de Bekira depuis 1987». Ils signalent que leur cité souffre de l'inexistence totale du moindre aménagement urbain, pas de CEM et celui qui accueille leurs enfants est distant de quatre kilomètres. « En dépit de toutes les requêtes, doléances et demandes faites au président de l'APC, disent-ils, ils n'ont reçu que des promesses de ce dernier. En ce qui concerne le CEM et les aires de jeu, le maire de Hamma Bouziane leur aurait répondu qu'il n'y a plus d'assiettes foncières dans la cité alors que, dans le même temps, la commune a attribué 1O lots de terrains à Bekira pour la construction dans le cadre de l'habitat rural. Contacté dernièrement, le P/APC M. Filali avait répondu que les lots en question sont situés hors du périmètre urbain de la cité et que, de toute façon, la question du foncier ne relève pas de ses prérogatives mais de celles de la commission de daïra. Aussi, les nombreuses tentatives faites hier pour joindre, au moyen du téléphone, le chef de daïra de Hamma Bouziane ont toutes échoué, la ligne étant constamment occupée. Contacté hier, le président de l'association de quartier, M. Basta Abdelghani, a signalé le mécontentement général des riverains qui commencent à perdre patience et a précisé que c'est la 2ème pétition qu'ils ont adressée au wali. «Le chef de l'exécutif s'était engagé à régler le problème de l'alimentation en eau potable et cela a été fait. Ce dont nous le remercions beaucoup. Mais en ce qui concerne l'aménagement urbain, le wali n'a pris aucun engagement, a-t-il souligné. Nous avons également contacté le chef de daïra et ce dernier a promis de faire une enquête sur ce problème et celui du foncier mais rien n'a été fait jusqu'à présent». Aussi, dit-il, les résidents comptent tenir, aujourd'hui mercredi, un sit-in devant le cabinet du wali et demander une audience à ce dernier. «Le cas échéant, nous sommes déterminés à porter notre cause jusqu'au ministre de l'Intérieur», a assuré le président de l'association de quartier.