Dans un communiqué qui nous a été transmis, le président du Comité national des marins-pêcheurs et poissonniers (CNMPP) s'interroge au sujet du «silence des ministères de la Pêche et de l'Environnement au sujet des massacres de nos forêts pour alimenter le trafic des caisses en bois et tient à s'insurger contre la mise à sac de plusieurs essences d'arbres tels le pin, l'eucalyptus et le peuplier, qu'on abat pour servir clandestinement, en matière première pour ce genre de caisses, des quilles, les fausses quilles ainsi que les membranes de bateaux». Pour M. Bellout Hocine, président du CNMPP qui nous a contacté, «il n'y a pas de volonté réelle des pouvoirs publics pour mettre un terme à cette hémorragie qui nuit à la santé du consommateur et à notre richesse forestière». Il a soutenu que l'arrêté interministériel signé par les ministères de la Pêche, de l'Agriculture et du Commerce, daté du mois de juin 2010, interdisant la commercialisation du poisson dans des caisses en bois, continue d'être transgressé, dans tous les ports de pêche au nombre de 31, à l'exception d'Alger (Port de pêche et pêcherie). L'intervenant affirme que les caisses en bois représentent de véritables foyers de microbes qui menacent la santé humaine et qu'il faut bannir par une application scrupuleuse des dispositions de l'arrêté interministériel. Il signalera le cas de Annaba où les produits de la pêche sont exposés et vendus dans des lieux inondés par les eaux usées, de même qu'à Mostaganem, pour ne citer que ces deux ports.