Conformément à l'arrêté interministériel du 28 avril 2010, portant adoption du règlement technique relatif aux caractéristiques des contenants pour l'entreposage et le transport des produits de la pêche et de l'aquaculture, les caisses en bois seront désormais interdites tant lors de l'entreposage du stockage, du transport que de la vente, et remplacées par les caisses en plastique alimentaire. Dans ce contexte, la direction de la pêche, en collaboration avec la chambre de la pêche, a organisé, le mardi écoulé, une journée de sensibilisation et de vulgarisation à l'intention des armateurs sur l'utilisation des caisses en plastique alimentaire. «L'utilisation des caisses en bois constitue un risque majeur pour la santé du consommateur; c'est la raison pour laquelle il sera procédé à leur substitution par les caisses en plastique alimentaire. Aussi, la non utilisation des caisses en plastique pour le stockage et la commercialisation des produits halieutiques constitue un obstacle quant à l'exportation de nos produits vers les marchés internationaux», dira, dans son intervention, le directeur de la pêche M.Derouiche. Les armateurs, même s'ils se sont montrés plus au moins bien disposés à se conformer à ces nouvelles directives, n'ont pas omis de souligner des insuffisances flagrantes en matière d'hygiène au niveau de la halle à marée qui se trouve dans un état d'insalubrité très avancé. «Nous ne sommes pas contre l'utilisation des caisses en plastique. Ce procédé n'est qu'un maillon de la chaîne de la commercialisation du poisson. Notre vrai problème c'est la pêcherie, nous n'avons pas une pêcherie répondant aux normes sanitaires requises. Nous travaillons dans des conditions d'insalubrité graves et personne ne se soucie de la protection du consommateur», nous déclare un armateur. En effet, la halle à marée, où une quantité de poissons est quotidiennement débarquée pour être exposée à la vente en gros, est dans état d'insalubrité très avancé. Face à cette situation de déliquescence qui caractérise ces lieux de vente, les armateurs que nous avons entretenus mettent en cause le gestionnaire, en l'occurrence l'EGPP, qui n'a pas tenu ses promesses quant à l'aménagement de ces lieux. Les professionnels du circuit de commercialisation des produits halieutiques s'interrogent aussi sur le devenir de leur stock existant de caisses en bois. «J'ai plus de 3000 caisses en circulation, quelque 4000 en stock, ce qui représente une importante somme d'argent. Que vais-je faire avec ces caisses ?» s'interroge un armateur. Pour cela, les armateurs demandent que la date butoir de l'application de ce règlement soit reportée.