Les six premiers passeports biométriques électroniques (PBE) ont été délivrés hier au niveau du Centre national de délivrance des documents sécurisés à El-Hamiz, à l'est d'Alger. L'opération, la première du genre après la décision prise par l'Algérie de se doter de documents de voyage répondant aux normes internationales, s'est déroulée en présence du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, du premier responsable de la gendarmerie, Boustilla, ainsi que du DGSN, le général-major Abdelghani Hamel. Les premiers heureux élus à se faire délivrer le nouveau passeport sont un moudjahid, un étudiant, une jeune demoiselle et trois autres citoyens sélectionnés par le ministère de l'Intérieur. «Le lancement du premier passeport biométrique est le résultat d'énormes efforts déployés ces dernières années », s'est félicité le ministre de l'Intérieur. Ce dernier a affirmé, lors d'une allocution, avant la remise des passeports, que le document est extrêmement sécurisé et mettra définitivement un terme à la falsification du document de voyage. Daho Ould Kablia a assuré en outre que parallèlement à la modernisation du passeport exigée par les instances internationales, c'est tout l'état civil algérien qui a bénéficié de l'opération de numérisation. Cette numérisation concerne, ajoute Daho Ould Kablia, quelque 50 millions d'actes inscrits sur 70.000 registres d'état civil. Le ministre souligne néanmoins que 40% seulement des actes sont actuellement numérisés, en promettant que d'ici la fin de l'année, l'opération sera totalement achevée. A noter que parmi les mesures de sécurité introduites dans le nouveau passeport, une puce électronique incorporée dans la couverture du document, qui subit par ailleurs une détérioration irréversible en cas de tentative d'intrusion et évite aussi toute lecture intrusive à distance des informations électroniques. Selon les concepteurs du nouveau document, le PEB est sécurisé à l'aide des éléments de sécurité qu'il renferme et qui garantissent l'intégrité du document et des informations qu'il contient. «Il ne peut être ni falsifié, ni contrefait, ni cloné», affirme un responsable de la police du Centre national de délivrance des documents sécurisés.