Qu'est-ce qui pousse nos jeunes à se saouler et à boire autant d'alcool pour «faire la fête» ? Pourquoi ce besoin de boire à tout prix en cachette une fois la nuit tombée, alors que d'autres jeunes savent s'amuser ou plutôt s'occuper sans alcool ? Et si finalement ces excès éthyliques cachaient un malaise plus profond qu'il n'y paraît ? Autant de questionnements qui concernent des parents inquiets. Le jeune S.A., âgé de 19 ans, arrêté le 30 décembre dernier lors d'un barrage des services de la Gendarmerie nationale, avoue avoir goûté à sa première bière à l'âge de 15 ans. Il avoue maintenant être addictif aux boissons alcoolisées, pour ne pas dire «alcoolo». Ainsi, nos jeunes «biberonneurs», comme on les appelle dans l'argot ghardaoui, sont loin d'être des cas isolés. Pas mal d'entre eux deviennent accros à la longue et ne peuvent plus se passer de leur dose quotidienne d'alcool, avec son lot d'accidents de la route, de rixes, de dépressions nerveuses. La liste des méfaits de l'alcool est longue. Pour preuve, les récentes descentes mixtes sur le terrain des services de police et de la Gendarmerie nationale ont permis de saisir, rien que pour le mois de décembre écoulé, une quantité considérable de boissons alcoolisées, apprend-on dans des communiqués émanant des deux services respectifs. En effet, selon les mêmes sources, ces opérations ont permis de récupérer plus de 500 bouteilles de toutes sortes d'alcools. Les services de la police et de la gendarmerie ont également interpellé les tenanciers des débits de boissons alcoolisées illicites, contre lesquels une procédure judiciaire pour consommation et possession de boissons alcoolisées sans autorisation a été entamée, en attendant leur présentation devant la justice.