Des transporteurs privés se sont rassemblés, hier, devant le siège de la wilaya de Bouira pour protester contre une décision prise par la direction des transports de les transférer à la nouvelle gare routière se trouvant aux limites ouest du chef-lieu de wilaya. Ces transporteurs qui assurent les lignes intercommunales à savoir Lakhdaria, Sour El-Ghozlane, Aïn Bessem et M'chedallah, ont stationné leurs bus en face du siège de la wilaya, causant ainsi un embouteillage monstre dans le trafic routier. En organisant cette action de protestation, ils voulaient interpeller les services concernés pour l'annulation de la décision prise, disent-ils, «à leur encontre» et qui est celle de les transférer vers la nouvelle gare routière, alors qu'ils travaillaient auparavant à partir de l'ancienne gare routière sise au centre-ville de Bouira. Situation presque similaire à Tizi Ouzou où les chauffeurs d'autobus privés exerçant au niveau de la nouvelle gare multimodale de Kef Naadja, au chef-lieu de wilaya, ont observé hier un arrêt de travail pour demander l'amélioration de leurs conditions de travail, a appris l'APS auprès des concernés. Durant cette grève, ces transporteurs, qui assurent la liaison entre la capitale du Djurdjura et les autres localités de la wilaya, se sont réunis avec le directeur des transports, le président de l'APC et le chef de daïra de Tizi Ouzou à qui ils ont exposé leurs préoccupations concernant la poursuite des aménagements de ladite gare, à travers notamment la réalisation d'abribus, d'une passerelle pour assurer la sécurité des voyageurs ainsi que la sécurisation des alentours de la gare où des cas de vol et d'agression ont été signalés. Les transporteurs ont également relevé le manque de certaines commodités telles que les lieux de restauration et une pharmacie. Le directeur des transports, M. Rezig Kamel, a qualifié de «légitimes» les revendications des transporteurs et a promis de les prendre en charge. De leur côté, les transporteurs espèrent une prise en charge effective de leurs revendications «dans une semaine». Délai au bout duquel ils prévoient une autre grève, si leurs revendications ne sont pas satisfaites. A noter que le service minimum a été assuré par les transporteurs à travers deux navettes, la première le matin et la seconde vers 15h, afin de permettre aux voyageurs de se déplacer.