Il y a quelques jours, de nombreuses associations oranaises se sont réunies. Le point essentiel de leur rencontre a porté sur la dernière loi sur les associations, adoptée en décembre dernier par l'APN. La réunion a été très animée et a permis aux participants d'apporter certaines critiques à cette loi. Dans ce cadre, une déclaration vient d'être rendue publique. Ainsi, on peut lire dans cette dernière: «Après avoir pris connaissance de la loi citée ci-dessus, nous considérons qu'elle représente un recul par rapport à la loi 90-31 du 04 décembre 1990». Certaines dispositions de cette loi sont considérées comme très restrictives des libertés accordées aux associations, d'autres sont tout simplement des mesures à caractère répressif évident. Les points incriminés sont essentiellement liés à l'agrément administratif, la possibilité de suspension ou de dissolution par l'administration (art 40, 41,42). La présence désormais nécessaire d'un huissier de justice aux assemblées générales a été également dénoncée. L'article 20 introduisant des amendes, ainsi que les articles 23, 24,31 fixant les autorisations désormais indispensables pour les activités associatives ont été, par ailleurs, mis à l'index. Il faut rappeler que déjà le 26 novembre dernier, un communiqué demandant le retrait de cette loi a été publié. Celui-ci a été signé par de très nombreuses associations oranaises comme : ACAVA Bethioua, Chougrani, Bel-horizon, Climaction, Echiffa, Istijmam, Association sportive de Sidi El Houari, SDH, Afepec, Phenicia, Fard , soit plus d'une quarantaine d'associations. En faisant appel au président de la république, au Conseil constitutionnel et à l'opinion publique, les associations veulent surtout que l'enthousiasme et l'initiative caractérisant «l'esprit associatif» soient libérés et non canalisés par différents mécanismes, et ce, d'autant que le mouvement associatif s'appuie sur le bénévolat dans les domaines les plus divers tant économiques, sociaux que culturels ou sportifs.