Les candidats au programme location-vente des logements CNEP-AADL d'Oran comptent observer aujourd'hui un nouveau sit-in de protestation devant le siège de la Direction régionale de la CNEP à Es-Seddikia pour contester les conditions d'éligibilité posées par la banque publique jugées complètement «à contre-courant» de la politique nationale d'aide à l'accès au logement, particulièrement aux couches sociales défavorisées. D'abord, il y a ce taux d'intérêt de 5,75 % auquel devraient se soumettre les candidats retenus au programme pour prétendre à un crédit immobilier auprès de la CNEP, et ce, contrairement aux modalités prévues par le décret exécutif relatif au crédit immobilier à taux bonifié de 1 % ou de 3 % signé le 14 mars 2010 par le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia. Seconde entrave posée aux postulants pour un crédit dans le cadre du programme location-vente, celle ayant trait à la condition fixant un seuil des revenus du candidat (la somme des salaires du requérant et de son conjoint ne doit pas dépasser 6 fois le SNMG). Sur ce point, et tel que demandé dans une lettre adressée aux ministères des Finances et du Logement, on préconise un seuil de 12 fois le SNMG au lieu de 6. Troisième entrave, celle concernant les personnes âgées de 70 ans et plus. Une tranche de postulants qui se retrouve désormais éliminée de facto du programme car n'étant pas éligible au crédit bancaire. Pour ces derniers, les candidats demandent à ce qu'il y ait la possibilité pour les gens qui en ont les moyens de payer comptant ce qui reste à payer du logement. Selon les représentants des souscripteurs, une lettre explicative a été adressée récemment au wali d'Oran pour solliciter son intervention directe pour débloquer la situation. A noter que la CNEP dispose actuellement d'une liste de 1.502 noms ayant passé avec les différents filtres. Le nombre de logements consacré à ce programme est, rappelle-t-on, 2016 et 733 situés au niveau du POS 52 à Oran-Est.