Seize individus, membres de deux bandes rivales, ont été présentés, avant-hier lundi, devant le magistrat instructeur près le tribunal correctionnel de Aïn El-Turck. Au terme de leur audition, ils ont été placés en détention préventive sous les principaux chefs d'accusation de troubles à l'ordre public, coups et blessures volontaires avec armes blanches et constitution d'une bande armée. Ces prévenus, des repris de justice âgés entre 19 et 28 ans, ont été appréhendés par les gendarmes, à l'issue d'une opération coup-de-poing menée avec célérité suite à une bataille rangée qui a opposé les mis en cause, quatre jours auparavant, dans le village de Bousfer. Un véritable arsenal de diverses armes blanches, trouvé en possession des interpellés, a été saisi par les gendarmes. Selon nos sources, il s'agirait d'une vendetta après un premier affrontement ayant opposé ces deux bandes rivales, qui s'est déroulé, samedi dernier, dans le village Filaoucène (ex-El Qaria), situé sur le territoire de la commune de Bousfer. Brandissant diverses armes blanches, allant de l'épée au fusil harpon en passant par des battes de base-ball, ces deux bandes ont semé la panique parmi les habitants. L'intervention des éléments de la gendarmerie nationale, alertés par les habitants, n'a fait que provoquer le report de cette bataille rangée pour la soirée du lendemain. Les belligérants, dont la majorité réside dans la commune de Bousfer alors que les autres dans un bidonville, qui s'étend insidieusement au fil des jours aux abords dudit village, se sont affrontés une bonne partie de la nuit du vendredi et celle du samedi derniers, créant ainsi un climat délétère dans cette zone d'habitation, délimitant la commune de Bousfer à celle de Aïn El-Turck. L'annonce de leur mise en hors état de nuire par les gendarmes a suscité le soulagement de la population du village d'El-Qaria et celui de Bousfer. Des sources concordantes ont indiqué qu'une violente altercation, qui aurait éclaté entre deux dealers faisant partie de ces bandes, serait à l'origine de ces violents affrontements. Quelques mois auparavant, ces belligérants se sont affrontés dans l'enceinte même de l'hôpital de Aïn El-Turck, où leurs acolytes blessés ont été évacués suite à une énième bataille rangée. Un poste de la gendarmerie nationale sera bientôt réalisé dans le village Filaoucène pour assurer la sécurité de la population.