Le groupement algéro-espagnol Tramnour chargé de la réalisation du tramway d'Oran est actuellement en train de finaliser, sur une importante distance du tracé, la phase relative à la pose de la caténaire (système d'alimentation électrique du tramway). C'est ce qu'a indiqué hier au Quotidien d'Oran une source proche du chantier, en mettant l'accent sur «la cadence soutenu que connaît actuellement le chantier» grâce, a-t-il dit, «aux moyens matériels et humains importants injectés par le groupement algéro-espagnol pour satisfaire à la fois son client, l'Entreprise du métro d'Alger, mais aussi les autorités locales dont le souci premier est de limiter au maximum les nuisances générées par le chantier sur le citoyen de manière générale et sur la circulation automobile en particulier». «Un pari qui est en train d'être gagné», affirme la même source qui en veut comme preuve le lancement le 22 février dernier des essais techniques au niveau du tronçon Haï El Yasmine-Institut aérospatial, en avance de deux jours sur la date sur laquelle s'était engagée Tramnour auprès du ministre des Transports à l'occasion de sa visite au chantier en début de l'année en cours. La même source met en exergue dans ce même ordre d'idées «la haute qualité» des aménagements réalisés sur le tronçon ouvert aux essais techniques. Le tronçon en question s'étend de Sidi Maârouf jusqu'à l'Institut aérospatial sur une distance de près de 4 km. Un site qui a complètement changé de visage, particulièrement sur la distance située entre le nouveau pont de Haï El Yasmine et l'Institut aérospatial de Haï Essabah qui, a-t-il dit, «a connu une véritable métamorphose» avec la plantation d'arbres, de palmiers et de plantes ornementales ramenés directement d'Espagne par le groupement ibérique chargé des travaux de génie civil et de l'aménagement, Isolux Corsan. «C'est désormais devenu une conviction partagée : les choses avancent très vite. L'autre satisfaction a trait à la haute qualité des deux ouvrages d'art de Haï Essabah et de l'ENSEP, conçus et réalisés selon les normes internationales, traduisant l'engagement de la société Isolux à mobiliser l'ensemble des techniques nécessaires pour ce type d'ouvrages d'art», nous confie la même source. «Ce souci de la qualité, a poursuivi notre interlocuteur, se vérifie également au niveau du dépôt de Sidi Maârouf et du bloc administratif qui contient une salle de contrôle à la pointe de la technologie», a-t-il encore ajouté. Pour ce qui est du chantier de l'hyper-centre (centre-ville), notamment le boulevard Maâta, la rue Emir Abdelkader et la rue Mohamed Boudiaf (ex-Mostaganem), notre interlocuteur n'a également pas caché sa satisfaction, après les déboires connus l'année dernière au boulevard St Eugène. «Une première expérience de laquelle on a tiré beaucoup d'enseignements», a-t-il dit. Notre credo au centre-ville, qui reste un site très sensible, se base sur «la sécurité du citoyen». Un impératif qui exige, quand cela s'impose, de commander des études géotechniques ponctuelles. Concernant la place du 1er Novembre, qui devra connaître prochainement des travaux d'aménagement assez importants, la même source dira que le souci majeur du groupement espagnol sera «la sauvegarde et la mise en valeur du cachet architectural» de ce site, et ce en concertation avec le client (Entreprise du métro d'Alger) mais aussi avec les autorités locales auxquelles «revient une grande part du mérite de l'actuelle effervescence que connaît le chantier du tramway à Oran », a-t-il souligné. D'un itinéraire initial de 18 km, le tramway d'Oran devra, note-t-on, connaître une extension de ses lignes en direction du pôle universitaire de Belgaïd (commune de Bir El-Djir) et vers l'aéroport d'Es-Sénia, mais aussi une troisième extension vers Haï Benarba, soit une distance globale de 48 km. Pour cette dernière extension, elle devra prendre son départ du quartier dit Rocher, en passant par Haï Bouamama, stade Bouakeul, les Arènes, le boulevard Emir Khaled, l'avenue Colonel Lotfi jusqu'à la gare routière d'El-Hamri.