Les étudiants en master, filière biotechnologie, spécialité «analyse, contrôle et traçabilité des aliments» de l'université des sciences et de la technologie (USTO) Mohamed Boudiaf, ont entamé une grève illimitée. Selon des représentants des étudiants, la décision de recourir à la protestation a été prise par les étudiants pour inciter les responsables du secteur à reconnaître leur diplôme. Nos interlocuteurs signalent qu'à l'issue de leur cursus, les étudiants peinent à trouver des débouchés, tout simplement parce que leur diplôme n'est pas reconnu par la majeure partie des ministères. «Hormis le ministère du Commerce, toutes les autres portes nous sont fermées», assure M. Tahar, l'un des représentants des étudiants. Ce dernier indique que chaque fois qu'un diplômé postule pour un emploi ou pour une formation, on lui exige le diplôme de biologie. «Même pour enseigner les sciences, on exige un diplôme en biologie», assure notre interlocuteur, qui affirme que les étudiants ont frappé à toutes les portes mais n'ont reçu aucun écho à leurs doléances. «Nous nous sommes déplacés à Alger, notamment au ministère de l'Education et au ministère de l'Enseignement supérieur, et nous avons exposé notre problème, mais aucune réponse concrète ne nous a été donnée», assurent les représentants des étudiants qui soulignent que les protestataires sont décidés à maintenir leur mouvement jusqu'à la satisfaction de leurs doléances. Les grévistes prévoient, dès aujourd'hui, de bloquer l'accès au département. Pour rappel, ce problème lié à la reconnaissance des diplômes a été à l'origine d'une grève des étudiants de génie maritime de l'IGCMO, qui a duré plus d'un mois. Des centaines d'étudiants avaient observé une grève et fermé, durant plusieurs jours, l'accès à l'institut et organisé un sit-in devant le siège de la wilaya d'Oran. Les étudiants protestaient contre le rejet de la demande relative à l'équivalence des diplômes de génie mécanique et celui de génie maritime par la commission pédagogique.